vendredi 29 octobre 2010

Back!! (oui, déjà :-) )

Je me pensais réduite au silence bloguesque (et même net-esque) jusqu'à mardi prochain au moins, jusqu'à ce que notre imprévoyance soit palliée par un technicien zélé de chez Noo (la société de télévision numérique+internet bien connue en Wallonie). Je me voyais déjà contrainte de ruminer mes pensées en moi-même, sans pouvoir les faire partager à tous mes amis Facebook. J'y voyais -philosophe- une forme de rehab (oh I won't goo no no!), me disant qu'une coupure, un retour à la vrévie ne pourrait qu'avoir un effet bénéfique.

Et puis paf! Au milieu de ce pays de trainings-moumoute (j'ai vu plus de filles en training en deux jours qu'en trois ans passés au loin) et de ce quartier de petits vieux (pardon, de pensionnés actifs), quelques réseaux wifi ont fait leur faible apparition. Faibles, certes, mais suffisants pour écrire un billet blog et laisser éclater sur Facebook ma joie de pouvoir communiquer avec le moooooooonde entchier (comme on dit par ici).

Réjouissez-vous, mes zamis, déjà, mon déménagement (ne) m'a (pas) tuer. Bon, il m'a niqué les mains (coupures et gerçures en tous genres), le dos (ça rime avec lumbago) et les nerfs (M. Léludemoncoeur se cache encore derrière son clavier). MAIS, mais, ce qui ne tue pas nous rend plus forts. Et plus riches aussi. Oui, parce que le monstrueux toursiveux  chipoteur propriétaire n'a pas été si chipoteur que ça et nous ne nous sommes même pas énervés. Nous en avons été les premiers surpris mais, une bonne heure après le début de l'état des lieux, nous étions sur le trottoir avec nos derniers effets et le papier pour récupérer une garantie locative complète. Ouf!

Nous voilà donc à temps plein chez Papa et Maman Léludemoncoeur et il faut bien dire que rien n'a vraiment changé. Enfin si, la chambre. C'est toujours la même pièce, mais plus les mêmes couleurs ni les mêmes meubles. Pour le reste, c'est toujours l'accueil débordant de gentillesse, l'odeur de "brodo" (le bouillon de poule) quand on rentre, les conversations qui reprennent naturellement en italien.

Car oui, mon cerveau embrumé par la fatigue des derniers jours doit se secouer et refaire l'effort, retrouver le mot pour le dire ou la tournure pour le contourner. Je pourrais, si je le voulais, répondre en français, ça ne gênerait personne. Mais avant d'aimer un Italien, j'ai aimé l'italien, tout simplement. Dès l'école secondaire, je me suis dit que j'avais envie d'apprendre cette langue du sud. A l'unif, j'ai commencé mollement, avant de me rendre compte que le cours était rempli de gens qui faisaient comme moi avec le néerlandais: ils avaient choisi la facilité d'une langue qu'ils connaissaient déjà bien, et qui leur rapporterait des points en fin d'année.


Il a donc fallu M. Léludemoncoeur (et surtout sa famille) pour que je m'achète une méthode Assimil et que je m'y mette sérieusement. Quel bonheur de pouvoir lui sortir "sei un mostro!! ne ho abbastanza!!" (eh oui, ya une leçon sur les engueulades en italien dans la méthode assimil...). Avec les trois ans passés à deux tous seuls dans un appartement-comme-des-grands, on est totalement repassés au français, gardant l'italien (voire le sicilien) pour les vacances. Mais là, c'est reparti et ça me plaît. Ca m'oblige à revoir mon vocabulaire, à l'enrichir, à tenter de décrypter le sicilien pour suivre les conversations plus personnelles, voire carrément censurées (eh oui, ya aussi des injures en sicilien...).

Bref me revoici l'esprit un peu reposé, la garde-robe (encore) un peu regonflée (merci le petit tour aux Grands Prés de Mons cet aprèm), encore plein de caisses à défaire/trier/ranger et des heures de sommeil à rattraper.

Cette petite période de disette bloguesque m'a en tout cas permis de me rendre compte qu'il me reste encore tellement de choses à vous dire!

mardi 26 octobre 2010

La boucle est bouclée

Ce billet est un miracle, je vous le dis tout de suite. Il tient du miracle parce que j'arrive encore à utiliser mes bras fatigués, que mes fesses usées par des allers et retours rez-de-chaussée/premier acceptent encore de se poser par terre, sans coussin en-dessous, pour me permettre de poser sur mes jambes flageolantes mon PC encore relié à internet dans notre-plus-pour-longtemps appartement.

Nous sommes à J-2 avant l'état des lieux et j'ai l'impression qu'il me reste encore des milliards de trucs à faire. En vrai, il n'en reste plus tant que ça, mais le brol continue à être là et ne donne pas l'impression de toucher au vide intégral. Il faudra encore repasser au parc à conteneurs avec les derniers cartons/papiers (déjà seize paquets de journaux et dossiers de presse divers jetés à la benne hier... et c'est loin d'être fini).

Mon dos proteste, mes mains se craquellent sous l'effet des produits de nettoyage, du froid et des trucs que je porte. Je suis exténuée, je m'endors dès que ma tête touche l'oreiller, mais je me réveille en sursaut en pleine nuit, prise par le stress du déménagement, l'appréhension face à l'état des lieux (et la confrontation avec le propriétaire), les questions que je me pose à propos de la maison qu'on a visitée, et aussi à propos de l'organisation qu'il va falloir mettre en place les prochains jours et prochaines semaines pour que tout se passe au mieux.

En débarrassant les pièces, en les vidant, je me suis rendu compte qu'on semait des pièces de monnaie partout. Des 1 centime, des 5 centimes, parfois une piécette dorée. Comme si on espérait que ça repousse...

J'ai redécouvert les vertus du vinaigre. Ok, ça arrache le nez et ça pique tous les endroits où la peau est légèrement irritée, mais il bat tous les produits d'entretien les plus corrosifs. Je ne jurais que par lui en entrant dans cet appart, avant de me laisser tenter par d'autres produits. Aujourd'hui, je suis prête à faire la pub Dash mais avec du vinaigre. "Votre bouteille de vinaigre, je vous l'échange contre trois produits hyper efficaces!" "Oh non! (rires) je garde mon vinaigre!!"

Enfin, je n'ai toujours pas résolu le "problème" du chat. Pilouchet est là tous les matins quand j'arrive, il reste dans l'appartement toute la journée à faire des miaulements qui vous fendent le coeur. M. Léludemoncoeur, lui, est persuadé qu'il sera mieux à rester ici.

Ce billet est, outre un miracle, absolument inutile. Il m'a juste permis de me plaindre m'épancher un peu avant de me mettre à l'ouvrage et de garder la main plutôt que le silence. Je n'ai pas trop le temps de passer lire les autres blogs, je m'en excuse platement et vous promets de mettre les bouchées doubles dès que j'aurai fini ce p*tain de déménagement et que j'aurai une connexion internet digne de ce nom à notre nouvelle adresse temporaire.

D'ici là, portez-vous bien.

dimanche 24 octobre 2010

Au coeur du bombardéménagement

Mesdames et Messieurs bonsoâââr,

C'est une véritable scène de vie qui se déroule en ce moment à BÎÎÎP: un vrai déménagement, par des vrais gens et nous rejoignons tout de suite notre envoyée tellement spéciale que c'est elle qui déménage:

Ouiiiii, bonjouuuuuur. Alors je me trouve donc ici au coeur du bombardéménagement. Ca a vraiment commencé hier, mais on oscille encore entre vrai bordel et vidage progressif de l'appartement. On peut en tout cas dire qu'il n'est plus possible d'y loger, ni d'y manger, ni de regarder la télé assis confortablement dans les fauteuils car, si ceux-ci n'ont pas encore disparu, les coussins qui les garnissaient ont, eux, levé le camp depuis peu.

Les armoires se vident, le camion se remplit, les forces faiblissent peu à peu, les cartons changent d'emplacement, on peut donc dire que c'est en bonne voie.

Une réflexion nous vient à la vue de ce chambardement: mais qu'est-ce qu'on peut accumuler comme brol en trois années!! C'en est effrayant!

Restent deux choses qui nous sauvent, ici: une connexion internet et Pilouchet le chat, qui ne quitte plus mes genoux dès que j'ai le malheur de m'assoir. Voudrait-il me charmer pour que je le prenne avec que ça ne m'étonnerait pas...

(dégâts collatéraux constatés: de belles grosses griffes sur le visage (tentative pathétique de vengeance du chat "aaaaaaaah! vous ne pensez pas me prendre avec, eh ben tiens! prends ça!") et une planche tombée sur la tête. Bah! Oui, quand on écarte les deux parois qui la tiennent, fatalement, ça tombe... Je le saurai pour le prochain déménagement.)

Allez, à vous les studios, je me replonge dans les rangements et autres vaisselles de dernière minute :-)

vendredi 22 octobre 2010

Bien l'bonjour de la France!

L'autre jour j'ai eu peur, très peur. J'ai regardé la télévision française et je ne suis pas loin de penser comme le beau Paul (Magnette, pour les Françaises qui voudraient le googler): si la Belgique se coupait en petits morceaux, je préférerais aller avec les Allemands. Sont plus gentils, plus doux, plus accueillants.

Non passque les Français, c'est vraiment Barbares et compagnie (et non pas Barbar, auquel cas je deviendrais of course une fervente militante du rattachement Wallonie-France). Je me demande comment mes parents -ces inconscients!- ont pu nous emmener innocemment en vacances dans cette terre de voyous et compagnie! Non mais sans blague!

A moins évidemment qu'en 10 ans, le havre de paix se soit transformé en pays de fous furieux.


Parce que là, coup sur coup, on a vu un magazine sur des jeunes alcoolisés voire franchement alcooliques qui se pètent la gueule consciencieusement tous les week-ends et ce, "près de chez nous". Puis des mom-preneurs dont certaines avaient accumulé les bourdes et les galères et les histoires foireuses. Youpie!

Et puis un Appel d'urgence à Nîmes, ville adorée de mes vacances d'enfance ("Gal, amant de la reine, alla, tour magnanime, galamment de l'arène à la Tour Magne, à Nîmes"), gangrenée par les bandes urbaines, la drogue, les vols, les viols, la caillera (comme on dit chez nous). J'ai pas compté combien de temps durait ce reportage, mais on avait le temps de soupeser toute la dangerosité de cette ville chaleureuse (dans tous les sens du terme, surtout caliente caliente, visiblement) dont je me rappelle les crocodiles et les palmiers.

Après, un reportage sur les armes lourdes qu'on achète quasiment comme du pain dans certaines banlieues et qui ne mettent plus personne à l'abri d'une balle perdue lors d'un règlement de compte. N'hésitez pas à sortir, Braves gens!! La vie est tellement belle!


Regardez ces quatre zozos qui vivent depuis plus de 100 jours dans une maison, sous l'oeil attentif des caméras (et de vous, puisque vous n'osez plus sortir), sans jamais en sortir... Ah! Ce n'est pas sans risque... l'inactivité a fait prendre 10 kilos (dans les lèvres?) à une candidate encore plus malheureuse depuis qu'elle est sortie...

N'en restent donc plus que quatre (dont deux Belges, ahahah). Un pseudo-mentaliste vraiment très très lourd, une bimbo blonde, une folle et un grand dadais. Jusqu'à ce soir, où on saura enfin, au bout du suspense et de la nuit, qui est le grand gagnant.

Et demain, les rues françaises seront encore plus dangereuses, car ces quatre zozos-là, tu vois, ce soir, on les relâche... Ye be warned!

lundi 18 octobre 2010

La grande muette

OoOoooOh! Regardeeeeeez! Le bernard-l'ermite sort de dessous son rocher!!

Ca va les moules?

Moi ça va aussi, oui. J'hiberne un peu tout en restant active en sous-main, mais je fais des trucs tellement saoulants que ça me saoulerait encore plus de vous en parler (et puis le déménagement et le ménage, j'vous en ai déjà parlé, hein ;-) ). Nul voyage paradisiaque, nulle virée shopping de folie, nulle situation rigolote à vous faire partager, la dèche totale quoi. Rien n'a vraiment bougé depuis mardi dernier, jour de mon dernier billet.

On bâille ensemble?

Ooouuuuuaaaaaaaaaaaah


Ca fait du bien, non?

Mmmmh, quand je dis "nulle virée shopping", c'est presque vrai: Comptoir des cotonniers fait 40% pour ses soldes d'automne (que ferait-on sans eux, hein? Bah, on serait sans doute encore plus pauvres :-) ) et j'en ai profité pour tester leur site internet et leur service livraison. Verdict dans quelques jours (mercredi au plus tard, j'espère).

Et s'il vous prenait l'envie d'aller rêver/faire des emplettes, les soldes, c'est encore pendant deux jours :-)

Et vous? La vie va?

mardi 12 octobre 2010

Histoires de déménagement (suite mais pas fin)

Décidément, les jours se suivent et ne se ressemblent pas, quand on parle déménagement.

Or donc hier, j'avais rendez-vous chez Shurgard pour aller voir leurs installations, le fonctionnement du bazar et -enfin!!- savoir ce que ça allait me/nous coûter. Je suis une pucelle des garde-meubles, moi, et j'étais restée coincée quelque part entre le 50 euros par mois que mon amie Anne-Françoise avait payé pour son garde-meubles à elle et les 6 euros du mètre cube par mois facturés par une société de déménagement, qui ne faisait garde-meubles que si on prenait l'option (onéreuse) du déménagement chez eux.

Dimanche, M. Léludemoncoeur s'est à moitié étranglé avec sa (très bonne) pizza quand j'ai évoqué la possibilité que le garde-meubles nous coûte "peut-être 150 euros par mois". "150 euros par mois???? Tu rigoles j'espère?? Si c'est ça, on vend tous nos meubles et on en rachètera d'autres quand on aura trouvé une maison!! Ca nous fera des économies!!"

Là, mon monde domestique s'est écroulé: vendre mes fauteuils, dans lesquels mon délicat fessier a laissé son empreinte? En quinze jours?? Fingers in the nose, baby! "On se calme", qu'il me dit. "Va d'abord voir la proposition que te fait Shurgard. Si ça tombe, ce sera 50 euros par mois."

Me voilà donc toute guillerette par un beau matin ensoleillé d'automne sur de magnifiques routes barrées par des travaux avec un GPS qui a parfois tendance à perdre la boule, direction le Shurgard le plus près de chez nous.

Là un jovial monsieur m'enferme à double tour à l'intérieur de ce sympathique complexe de box de garage. On se rend dans une partie précise en petite voiturette de golf, ce qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Il me montre un box de 3x3x3 mètres. Ca a l'air assez petit, mais paraît qu'on peut caser tous les meubles d'un appart deux chambres. Bon, si tu le dis, bouffi... Pendant qu'il inspecte les petits coins, il me lâche le prix: ce box coûte...



......



215 euros par mois. Auxquels il faut ajouter l'assurance, le cadenas et les frais de dossier. Heureusement que le monsieur regardait que ses coins étaient bien carrés, parce que s'il avait vu ma tête, il aurait tout de suite compris. Il aurait pu m'annoncer ça par téléphone, ça nous aurait fait gagner un temps précieux à tous les deux (5 minutes pour lui, un aller-retour et 5 minutes pour moi).


Restait donc la solution de tout bazarder, de vendre nos meubles et puis basta, de repartir tout neufs avec nos meubles tout neufs aussi (et de faire quelques heureux au passage).

Et puis est arrivée l'intervention providentielle de mon amie Ingrid (aka, la charmante maîtresse de maison). Ingrid n'a pas seulement une batterie impressionnante de pots Tupperware, elle a aussi quatre étables (oui quatre, pratique quand on punit les enfants; un par étable pour qu'ils puissent pas jouer ensemble, na!) dans lesquelles on pourrait entreposer nos meubles.

M. Léludemoncoeur est toujours d'avis de jeter vendre nos meubles passqu'on-ne-sait-pas-s'ils-iront-dans-la-nouvelle-maison, je suis plus nuancée. Décision dans les prochaines heures (j'espère et puis il faut!!).


J'en profite aussi pour saluer le sponsor principal de notre déménagement: le magasin Champion près de chez nous. C'est lui qui nous fournit les plus belles caisses, celles qui stockent désormais (quasi) tous nos bouquins et qui recueillent notre vaisselle. Pour un paquet de café acheté, quatre caisses emmenées discrètement, je dis oui!!

Pour terminer, une mini-news de notre recherche de maison. La maison que j'ai visitée lundi passé a aussi plu à M. Léludemoncoeur. On va aller la (re)revisiter très vite (maximum lundi prochain, j'espère!) avant de -peut-être!- faire une offre. Dois-je vous préciser que j'ai eu du mal à (me ren)dormir?

C'est vraiment le moment de croiser fort les doigts.

dimanche 10 octobre 2010

L'automne, c'est pas que du vent, de la pluie et des jours qui raccourcissent

Je suis pas chiante, comme fille.


(Oups, pardon, je reviens, M. Léludemoncoeur est en train de s'étouffer avec ses corn-flakes :D )





Non, je disais, comme fille, je suis plutôt accommodante. Bon, je vous ai déjà expliqué que je n'aime pas me plaindre du temps qu'il fait. Je ne me plains pas non plus des saisons qui changent ni des jours qui raccourcissent. Parce que ok, c'est ballot de devoir allumer la lumière dès 18h, mais ça augure de beaux moments.

Tenez! Les arbres sont doucement en train de se parer de couleurs flamboyantes, les odeurs de feuilles mortes explosent, les jours raccourcissent, certes, mais la lumière est beaucoup plus belle. Ces jours raccourcis nous font glisser lentement vers Noël, ses illuminations (dès le début du mois de décembre, maintenant) et ses promesses de fêtes de famille.

Ce qu'il y a de bien aussi dans l'automne, c'est que c'est la saison des noix. Aaaaaaah! Les noix, je pourrais m'en faire péter (au moins autant que les crevettes grises à décortiquer). C'est le même principe: beaucoup de chipotage, courbée au-dessus de mon lot (de crevettes ou de noix, au choix) pour un court -mais intense- moment de plaisir gustatif. De bonnes noix fraîches dont on enlève la "peau" amère. Cette peau qui brunit les doigts et qui donne aux ongles un goût aussi dégueulasse que le fameux vernis répulsif et aux doigts l'aspect de ceux d'un fumeur invétéré depuis cinquante ans.

Bon allez, c'est pas tout ça: ça me fait penser qu'il m'en reste encore un demi-sac en plastique que je vais aller m'empresser de vider consciencieusement.

A pluche les nunuches!


(Rendez-vous évidemment au début de l'hiver pour parler des plaisirs de la neige, du froid, des soldes d'hiver et des jours qui rallongent ;-) )

samedi 9 octobre 2010

Je suis une femme pleine et entière (et ça rime avec Tupperware)

Le déménagement, ça a de super bons côtés insoupçonnés. Par exemple, c'est un excellent répulsif anti-achats.

(Enfin, pour moi, en tout cas, parce que M. Léludemoncoeur, c'est pas ça. Chez nous, c'est un peu le monde à l'envers, c'est Madame qui a la carte visa et Monsieur qui téléphone/envoie un mail pour dire "oups, j'ai encore passé une commande Amazon sans faire exprès avec ta carte hihihi". Fermons la parenthèse)


Or donc hier -bad timing- j'ai fait connaissance avec le monde fabuleux (et un peu hors de prix, il faut bien le dire) de Tupperware. Avant ça, mon expérience des petites boîtes en plastique se limitait à celles que ma mère avait achetées et à un vague souvenir de l'avoir accompagnée un jour à une réunion quand j'étais gosse. Point barre.

Or, en 20 ans, Tupperware s'est quand même vachement modernisé. Fou non? Fini les plats vert caca d'oie, bonjour les couleurs pastel ou vives. A côté de la réunion classique, les démonstratrices proposent aussi des ateliers cuisine oùsqu'on utilise que des produits Tupperware comme ça tu te dis "bordel mais comment j'ai pu me passer de ça pour faire mes gâteaux à chocolat/mes boulettes à la thaïlandaise/mon riz cuit à point etc etc etc.?"

Hier, l'objet vedette était un cuiseur vapeur pour le micro-ondes. Recette du soir: boulettes asiatiques. Qu'on doit faire nous-mêmes avec nos blanches mains, un tablier en plastique aussi blanc que nos mimines et plein d'accessoires Tupperware que la démonstratrice (ça sonne presque pareil que clarificatrice, vous trouvez pas? ;-) ) nous présente au fur et à mesure. Bon, j'ai du mal à me convaincre que la cuillère mélangeuse (différente de la cuillère à servir, si si!) va révolutionner le monde de ma cuisine mieux que ma bonne vieille cuillère en bois, mais pourquoi pas.

Mon amie Ingrid, charmante hôtesse dans sa non moins charmante demeure, supplée la démonstratrice avec efficacité et sort une batterie de plats/cuiseurs/couverts/gadgets tupperware absolument impressionnante. Mais ça doit coûter des MILLIARDS!!!! (plus bas, je vous esspliquerai comment elle fait pour en avoir autant)

Nous voilà donc en train de rouler nos boulettes sous les aisselles dans nos petites mimines plus si blanches, du coup, de les placer consciencieusement dans le petit panier vapeur Tupp'. Une fois bien roulées, nos boulettes vont -hop!- dans le four à micro-ondes pendant 25 minutes.

Pas de temps mort, car pendant que ça cuit, hop! on fait un récaputi.... un racépitu... bref, elle nous explique les promos du mois. Les beaux plats-qu'on-dirait-du-guzzini-inversé (blanc à l'extérieur, rouge à l'intérieur), le Mousselait (qui comme son nom l'indique, sert à faire de la mousse de lait pour cappucino*, sauf qu'il faut... brrrrr du lait ENTIER) ou encore les cocottes où on peut faire cuire un poulet fermier entier.

Au bout de 25 minutes, la maîtresse de maison ramène les boulettes. De fait, elles sont délicieuses, tendres comme il faut, moelleuses et pas trop grasses vu que la graisse retombe dans l'eau de cuisson. On se prend à rêver de cuisson vapeur au micro-ondes et on va donc toute guillerette à la page oùsqu'on parle sous.


Heureusement que j'avais une part de fondant au chocolat en main pour en respirer le beurre salé. Parce qu'immédiatement, je me suis dit que le cuiseur vapeur s'évaporerait dans mes rêves: 89 euros, le cuiseur!

Bon ok, c'est garanti à vie, donc même en comptant qu'on le garde 50 ans (et encore! l'espérance de vie augmente, non?, quand on cuisine à la vapeur sans matières grasses), et qu'on l'utilise plus de 4 fois par an, il est laaaaaargement amorti et rentabilisé. Mais sur le moment-même, 89 euros, ça fait mal par où ça passe.

Moi, avec le déménagement, je suis -évidemment- restée raisonnable. Acheter plein de belles choses bien cher pour les stocker dans des cartons, ça n'a que peu de sens (mais regardez comme la Sagesse s'exprime par ma bouuuuuuuuche!).

Mais j'en referai, des ateliers culinaires. Peut-être même chez moi, quand j'aurai trouvé LA maison. C'est une des manières de remplir raisonnablement ses placards de Tupp'. L'autre, mais faut se lever tôt, c'est d'écumer les brocantes. La prochaine fois peut-être...



*de fait, tout n'est pas d'un intérêt vital...

vendredi 8 octobre 2010

Des vertus curatives de la confession

Ce blog est magique! Exprimer ici mes ratures ratés, ma désorganisation, me mettre quasiment en soutif de ma vie, vous laisser entrevoir à quel point je suis faillible, bizarrement, ça a des vertus curatives et motivatoires (si si, ça se dit! :D). Parce qu'après, je mets les bouchées doubles et les problèmes à plat.

Tenez, je n'avais pas terminé depuis dix minutes de vous expliquer mon gros stress pré-déménagement (et la désorg' qui l'accompagne) que j'étais déjà en train d'empaqueter des verres, des bouquins et autres plats. Les armoires et les étagères se vident, les caisses se remplissent.

Rendez-vous est pris chez Shurgard pour qu'ils m'expliquent comment ça fonctionne et qu'ils me disent combien on va devoir cracher par mois. On fera notre déménagement nous-mêmes, sans hommes du métier et ça commence vraiment à se dessiner. Il y a un Dieu pour les désorganisés (ou les bleus du vrai déménagement).

Hier soir, je me suis surprise à sourire en entendant le boucan que faisaient les clients du resto en bas de chez nous. "Dans quinze jours, c'est fini", me suis-je dit. Et les engueulades des serveurs, ce matin, m'énervent moins que d'habitude. Je n'ai même pas envie de les traiter de Mongols (ou si peu). Dans quinze jours, c'est fini.

Dans trois semaines, si tout va bien, on aura fait l'état des lieux, rendu les clés, et j'aurai récupéré notre garantie locative. J'aurai également suspendu notre assurance incendie et peut-être même, si tout va superextêmementgénialement bien, que je serai en train de discuter de notre crédit hypothécaire, celui qui nous endettera pour 25 ans, mais qui nous permettra de mettre une durée exacte sur la cohabitation avec les parents Léludemoncoeur.


C'est tout le mal que je nous souhaite.

jeudi 7 octobre 2010

Le grand méchant stress

Quand on fait des nuits, on peut avoir quelques effets secondaires, comme par exemple de passer de qui-se-couche-avec-les-poules en chouette, les yeux grands ouverts bien après la tombée de la nuit.

Hier, j'ai donc regardé la fin de Pauline et Paulette sur la 3 (la nouvelle chaîne fourre-tout de la RTBF) puis un court-métrage, "La Légende de Jean l'Inversé", avant de décider que j'allais aller tenter le sommeil en me couchant, savait-on jamais qu'il traîne plutôt dans la chambre que dans la cuisine.

Je venais à peine de me glisser à côté d'un M. Léludemoncoeur endormi comme un bébé que j'ai eu un flash: faut que je fasse des listes concernant notre déménagement! Sitôt dit, sitôt fait, mon carnet et un bic récupérés dans mon sac, je me suis mise à l'ouvrage. Aloooooooooors:

- me renseigner pour un garde-meubles
- me renseigner pour louer un camion de déménagement
- trouver des hommes forts et leur dire qu'on va avoir besoin d'eux pour transporter nos meubles

Ca c'est la short-liste genre bien urgente. Parce qu'en regardant sur mon iPod combien il reste de semaines avant de remettre les clés, j'ai eu un choc: trois semaines. Ouais! J-24 avant le 31 octobre, mais J-22 si je veux m'en tenir à mon planning élaboré dans ma petite tête. Et J-16 avant le déménagement du gros des meubles (non je ne parle pas de M. Léludemoncoeur, il est tout svelte, lui!).


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!


Mon cri intérieur s'est certainement entendu jusqu'en Australie (salut Massoeur n°3!), mais M. Léludemoncoeur n'a pas bronché. Vous imaginez l'effet dévastateur de cette prise de conscience sur mon approche du sommeil... Mes yeux, au lieu de se fermer tout doucement en picotant de sommeil, se sont agrandis, ont envoyé un May Day à mon cerveau qui s'est remis à carburer, pour peu qu'il ait cessé à un moment. Didjâââp!

J'ai continué à dresser la liste des meubles, de ceux qu'on peut/doit démonter, de ceux qu'on pourra jeter délicatement comme ça dans le camion, des caisses qu'il me reste à faire, des trucs que je peux déjà emballer, de ce que je peux jeter.

Ce que j'ai jeté, à ce moment-là, c'est l'éponge. Je me suis précipitée sur un recueil de chroniques de Didier Porte. Qui me rappelle fort à propos que la porte d'entrée, je serai obligée de la démonter pour le déménagement.

Damn! On y revient toujours...

mercredi 6 octobre 2010

La fille qui rêvait de poncer des planchers

La question qui (nous pose une) colle, pour le moment, c'est "et c'est quoi vos critères de recherche pour une maison?". Là, en général, on bafouille, on se regarde comme deux écoliers pris en faute -comment ça, t'as pas eu le temps d'étudier tes leçons??- et puis on se lance. "Bah en fait, euuuuuuh... être près d'une gare avec connexion directe pour Bruxelles et euuuuuuuuuh.... rester dans notre budget (bah oui, quand même!) et euuuuuuuh que la maison nous plaise (quand même aussi)."

Ah oui, on avait dit aussi pas de travaux. Une maison oùsqu'on aurait qu'à poser nos meubles parce que bon, la fibre maçonne italienne a oublié de se transmettre à M. Léludemoncoeur et quant à moi ben... chuis pas italienne (et maçonne non plus, du coup). Et puis vous savez ce que c'est, on est fort pris, on a des jobs bouffeurs de temps et fatalement, pas trop de temps à consacrer à la rénovation d'une maison.

Sauf que bon, dans les maisons qu'on a vues jusqu'à présent, yen a aucune dans laquelle on aurait pu rentrer directement, et je ne parle même pas de refaire les peintures. Maison directement habitable? Ouais tu parles, après avoir refait le chauffage, la cuisine, une partie du toit et la façade arrière... bonjour le détail!

Une sorte des fatalisme s'est donc emparé de moi, et quand j'ai avisé une maison "à rénover" à 110.000 euros, prix à discuter, mon esprit s'est remis à tourner à toute vitesse. Et si on rénovait? Si ça reste dans notre budget, pourquoi pas? Et voilà mon cerveau parti dans des calculs de combien coûte l'isolation d'une toiture, le remplacement du simple par du double vitrage, l'installation d'un chauffage central digne de ce nom et surtout -SURTOUT!- d'une cuisine ikea!

Faut dire que je n'en suis pas à mon coup d'essai. En mai, j'ai complètement flashé sur une jolie petite maison à refaire de la cave au grenier. Oui, mais elle avait un potentiel énorme (et un budget proportionnel pour faire de cette Cendrillon la magnifique princesse que le prince regarde). Et elle avait un atout non négligeable: "Mais regaaaaarde M. Léludemoncoeur, en dessous de cette moquette crasseuse, il y a de mâââââââgnifiques planchers!! Poncés, qu'est-ce qu'ils donneraient bien!!"

Bon, autant vous le dire tout de suite: les planchers, c'est pas ça qui l'emballe mieux qu'un paquet cadeau, le M. Léludemoncoeur. Mais moi, depuis, j'ai gardé ça dans un coin de ma tête, sans doute influencée par mon amie Anne-Françoise qui, avec son Charmant, a transformé les planchers rouge moche de sa maison en petits bijoux dignes de figurer dans un catalogue ikea! Moi aussi, du coup, je veux passer mes week-ends et les longues soirées à poncer du plancher. Je veux m'investir physiquement dans ma nouvelles maison, pouvoir dire "ça, c'est moi qui l'ai fait toute seule!"

Alors voilà, quand je vais visiter une maison, je soulève les coins de vinyle, je scrute les revêtements de sol pour voir si ma folie ponceuse pourra s'assouvir. Et là, peut-être, j'ai trouvé le bon compromis. Reste à faire visiter M. Léludemoncoeur.

mardi 5 octobre 2010

Des nouvelles

Salut! :-)

Impressionnante, la baisse de productivité, hein? Quatre jours entre deux billets, ça n'était même pas arrivé quand on est partis à Paris...

J'aurais bien des petits trucs à vous raconter. Même des pas si petits que ça. Mais je n'arrive pas à les mettre en musique. Soit, ça reviendra. J'ai aussi un peu peur de vous embêter avec mon disque rayé (je cherche une maison krrrr je cherche une maison krrrr je cherche une maison krrrr), il faut bien l'avouer.

Donc voilà, l'inspiration reviendra certainement ces prochains jours, faut juste que je dorme un peu, que mon humeur s'améliore, que les recherches immobilières se positivent un peu. Mais les jours passent et se ressemblent (ou presque), alors faut que je me secoue.

D'ici à ce que ça arrive, je vous remercie de votre compréhension.

vendredi 1 octobre 2010

Un poil rebelle

Aujourd'hui, j'ai testé pour vous: adorer la coupe que vous a faite un type à la chevelure improbable (et franchement moche pour tout dire). Bon, faut dire que je l'ai fait exprès, aussi: j'ai astucieusement -mais néanmoins fort délicatement- refilé le coiffeur qui s'apprêtait à s'occuper de mes cheveux à une autre madame en lui chipant Monsieur Coupe Improbable.

Bon, je suis pas suicidaire, hein, je ne me suis pas jetée tout comme ça dans la gueule du grand mal coiffé! D'abord, si on applique la bonne vieille maxime populaire-pleine-de-sagesse "les cordonniers sont les plus mal chaussés" aux coiffeurs, je dirais que celui-là doit être bourré de compétences.

Et puis je savais en entrant dans ce salon que c'était lui que je voulais (pas de panique, M. Léludemoncoeur, c'est purement capillaire) pour me couper les cheveux en quatre. Car il est le seul, ces 4 dernières années (ou ces 10 dernières? possible), à pouvoir se vanter de m'avoir fait danser de joie dans mon salon en lâchant un "putain, mais c'est exactement CA que je voulais!!!" bien senti. Il a compris la définition de "coupe à la garçonne mais féminine quand même".

Car comme disait je sais plus qui (ah si! je sais, ma collègue Anne-Françoise), souvent, ce sont les coiffeurs mecs qui s'en tirent le mieux dans les coupes courtes, car les coiffeuses filles n'osent pas couper.

Ca va encore faire le désespoir de Maman Léludemoncoeur, et sans doute celui de Nièce n°1. Car je suis allée à l'encontre du regard de cocker de Maman Léludemoncoeur qui, l'autre jour, agrippait le rebord de ma veste en m'implorant, des trémolos dans la voix: "tu ne vas pas ENCORE recouper, hein, dis??? ils sont déjà super courts comme ça... tu ne les laisserais pas repousser un peu? Alleeeeeez?"

Faut dire que la tradition capillaire dans la famille Léludemoncoeur et consorts, pour les filles, c'est plutôt le long, très long, et très lissé pour dompter ces crinières de lionne. Pas besoin de vous faire un dessin: avec mes cheveux très très courts, très très fins (et donc très très plats) et très très pas colorés, je fais figure d'ovni.

Et quand je vais chez le coiffeur la veille d'un mariage, c'est pas pour me faire un chignon de 4 kilos, mais bien pour alléger encore... trop rebelle la So Fille!



(et surtout re-belle, mais c'est un avis purement subjectif :-) )