Quand le copilote, dans l'avion, m'a asséné ça, je me suis racrapotée (eh oui! racrapotée! je dis c'que j'veux, d'abord! :D ) sur mon mini-siège et j'ai pas cherché à le contrarier plus: après tout, on n'était pas loin de l'aéroport de Madrid et il y avait déjà suffisamment d'éléments contraires (du vent, par exemple) pour que l'atterrissage soit rock 'n roll.
J'ai gloupsé ma salive. Après tout, en un an et demi, la capitale espagnole avait peut-être changé du tout au tout. Peut-être que la Puerta del Sol était désormais envahie de voitures dont les chauffeurs sortiraient pour s'insulter -voire plus si affinités- que la Plaza Mayor avait été défigurée à l'acide sulfurique, que les métros s'étaient décrépits d'un coup, bref que la jolie Madrid à peine effleurée la fois passée était en fait la méchante belle-mère, celle qui ressemble à une sorcière.
Un petit passage dans la Calle Mayor puis sur la plaza du même nom m'a rassurée: Madrid en août, c'est comme Madrid fin février, avec le soleil en bonus. Moi, je trouve tout à fait mon bonheur dans cette place baignée de soleil et bordée de terrasses où on peut discrètement mater mecs et filles (pour les looks, hein, coco!) en se faisant brumiser tranquillou.
J'ai également adoré aller m'encastrer sur la micro-terrasse de la Casa de Granada, un restaurant à tapas/raciones niché au 6e étage d'un immeuble qui ne paie absolument pas de mine. Y siroter
Je sais pas vous, mais moi, rien que ça, ça me rend Madrid extrêmement sympathique.
Plus tard, au moment de revenir, autre conversation au détour de laquelle on me lâche "oui, fin bon... Bruxelles, ya quand même pas grand chose à y faire... en tout cas pas pour rester plus que quelques heures..."
Je suis à nouveau restée scotchée. QUOI? Rien à voir à Bruxelles?? On m'aurait menti? Mes yeux m'auraient menti? Ben ça... Entre les bars et les restos du quartier des Halles, les ruelles des Marolles, la majesté du Palais de Justice et du Cinquantenaire, l'ordre et la droiture du quartier royal, les pliés et déliés des maisons Art Nouveau, non, c'est sûr, il n'y a rien à voir à Bruxelles... Et en entrant en train dans la ville par le Nord, j'ai aussi aperçu l'Atomium, Notre-Dame de Laeken, la basilique de Koekelberg et j'en passe.
Mince, me suis-je dit: il y a donc des gens qui ne voient pas les beautés qui nous entourent. Qui ne lèvent pas le nez pour voir dans une façade un détail qu'ils pourront s'imaginer être les seuls à avoir vu. Qui ne s'enthousiasment pas pour ce troquet-qui-paie-pas-de-mine-mais-où-la-bouffe-est-à-tomber. Qui ne s'amusent pas à compter les brins d'herbe du parc ou les nuages qui passent au-dessus de leur tête (et à trouver les formes de ces nuages!). Qui sont donc tout simplement incapables de s'arrêter et de se dire "eh bien putain! J'ai sacrément de la chance d'être ici, maintenant, parce que c'est vachement beau!"
Dommage, non?
Bien dit !!! et écrit.
RépondreSupprimerEt WW ds tout ca ? On dit aussi WW en espagnol ??? :o)
Ingrid
Dommage, oui... Bah laissons les verres à moitié vides se morfondre et délectons-nous de la moindre goutte des verres à moitié pleins !
RépondreSupprimerBen oui certains ne savent pas profiter de ce que la vie leur offre mais bon j'ai tout de même très envie de visiter Madrid même si je n'ai pas encore fait le tour de Bruxelles, ni celui de Liège :)
RépondreSupprimer@Caro: feuck ze pas contents!
RépondreSupprimer@Miss Ash: c'est vrai qu'on est gâtés en Belgique, ya tellement de jolies villes! J'avoue aussi ne pas assez en profiter... mea maxima culpa!