lundi 31 mai 2010

Et Vian, je le préfère avec grenadine, menthe ou violette

Monsieur le Président du bureau de vote
Je vous fais une lettre
que vous lirez peut-être
si vous avez le temps bah oui quoi, organiser des élections en 40 jours, c'est pas de la tarte!
Je viens de recevoir mes papiers militaires (ou tout comme, hein)
Pour aller à la guerre défendre le front francophone
avant mercredi soir ou dimanche matin, on va pas chipoter

Monsieur le président,
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer de pauvres gens et faire beaucoup beaucoup de déçus
C'est pas pour vous fâcher (même si je sais que vous le serez)
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise et c'est mon dernier mot, Jean-Pierre (quoi? vous ne vous appelez pas Jean-Pierre? On s'en fout, non?)
Je m'en vais déserter (et je me casse au Liban/au Pakistan/à Ibiza/une jambe)


Je viens de la recevoir, alors que je commençais ce billet. Ma convocation électorale ouski fait écrit (rhaaaaaaa, esprit de la Région du Centre tendance italianisante, sors de ce corps!!!!!!) "LE VOTE EST OBLIGATOIRE".

Je sais, banane. Il y a beaucoup de choses que je ne sais pas, mais ça, je le sais. Et tu veux que je te dise? J'avais pas l'intention de zapper le rendez-vous. Oh! Il faut être aveugle, sourd et privé de connexion internet pour ne pas savoir que ce scrutin impromptu (c'est joli comme mot, non? :-) ) emmerde ne passionne pas les foules (ouh la belle double négation!!). Ici, et , on se demande si cela vaut la peine, si vraiment on se déplacerait pour si peu. Bref, le moral électoral des troupes est aussi joyeux que ce temps de... oui, de 31 mai -faut se pincer pour y croire.

J'aurais d'ailleurs une excellente raison d'esquiver le vote: je bosse ce week-end-là. Je pourrais négligemment demander un 6-14 et le tour serait joué. Hop! une petite lettre du patron et adieu le bureau de vote!

Mais au contraire, je veux aller voter. Je n'en suis pas encore lassée. Ca fait tout juste dix ans que je peux. En dix ans, j'ai vécu deux scrutins communaux (c'est marrant, en fait, c'était mon premier scrutin en tant qu'électrice en 2000 et mon premier scrutin en tant que journaliste en 2006... vivement 2012! ;-) ), deux scrutins régionaux, deux scrutins européens (même si c'est moins net dans mon esprit...) et bientôt trois scrutins fédéraux. De le dire, c'est impressionnant, évidemment. Il y a eu des élections provinciales, aussi, m'enfin, je peux pas dire que ce niveau de pouvoir m'enchante et m'intéresse. Pour moi, on peut même les supprimer demain, à condition qu'on trouve un job pour mon amie Ingrid. Fermons la parenthèse.

Donc voter: oui, bien sûr. La question ne se pose même pas. La question du "pour qui", évidemment, se pose, elle. J'ai bien une idée, mais je dois encore y réfléchir vraiment sérieusement. Ca tombe bien, j'ai une semaine de congé!! hem.

Ce qui est sûr, c'est que ça me frustre de ne pas pouvoir voter pour des candidat flamands. Ca m'inquiète que les campagnes électorales soient aussi différentes au Nord et au Sud et je voudrais que les hommes politiques francophones et flamands aient à répondre et à s'expliquer devant les deux communautés. Ca remettrait une touche d'intérêt commun, ça recréerait un lien, ça dédiaboliserait (peut-être) des Bart De Wever ou Olivier Maingain, car c'est ce que nous ne connaissons pas qui nous fait peur. Et en écoutant directement les candidats, on se fait sa propre opinion sans passer par le prisme d'intermédiaires, qui pourraient déformer ou caricaturer ou raccourcir -même involontairement- les propos et les personnalités.

Sur Twitter, un utilisateur (@ksavje) interpellait @jmjavaux, co-président d'Ecolo, pour lui demander pourquoi donc il avait envoyé un obscur Ecolo inconnu (Georges Gilkinet) au débat de la VRT* au lieu de venir lui-même, alors que le président du MR (@dreynders) s'était envoyé lui-même, que le PS avait dépêché @PaulMagnette et le cdH Melchior Wathelet, soit des gens qu'on voit quand même un peu en Flandre. Georges Gilkinet est tête de liste Ecolo à Namur et député sortant. (Evidemment, demandez-moi de citer la tête de liste Groen! en Flandre orientale, je serais bien en peine de vous répondre.)

Tout ça pour dire que c'est dommage, cette méconnaissance de la chose politique de l'autre communauté. On connaît ceux qui font du bruit, les "bons clients" aux formules choc (BDW representz) qui accentuent la caricature, on finit par ne plus s'intéresser qu'aux hommes et femmes politiques de sa propres langue puisque de toute façon on ne peut voter que pour eux. Ca donne un paysage politique qui se craquèle, qui se différencie de plus en plus, qui se caricature aussi. On a une Flandre de droite et une Wallonie de gauche. On s'inquiète déjà de ce dont sera faite la coalition et de savoir comment on arrivera à concilier ces différences idéologiques.

Ca va devenir de plus en plus casse-tête (pour ne pas dire autre chose) de former une majorité des deux côtés qui veuille bien gouverner ensemble. Le fait de pouvoir voter pour un Flamand (dans mon cas) ou que mon cousin brugeois puisse voter pour une Wallonne (allez, imaginons), permettrait sans doute de nuancer le problème en atténuant, peut-être, ces différences gauche wallonne-droite flamande aussi flagrantes.

Je perçois ces élections comme un scrutin de transition, vers un système électoral plus cohérent, j'espère, et vers peut-être un Etat plus performant. Je ne pense pas que les choses vont radicalement changer, mais j'ai l'espoir qu'on renouera le dialogue entre nord et sud, qu'on mettra en place des mécanismes obligeant les hommes politiques (ou une partie d'entre eux) à répondre devant les deux communautés.

Le 13 juin, je voterai donc pour un parti qui soutient ce projet. Parce que tout le monde sait que l'eau et la grenadine (ou le champagne et le sirop de violette ^^), c'est meilleur quand c'est mélangé!


*vous voyez, celui que la RTBF aurait dû co-organiser, mais qu'en fait, ça plaisait pas trop au MR? voilààààà, oui, celui-là!

dimanche 30 mai 2010

L'Eurovision, c'est mieux sur Twitter

Hier, Brad Pitt, Quentin Tarantino, Diane Kruger et -surtout- Confessions d'une accro au shopping n'ont pas fait le poids face... au concours Eurovision.


Quoi? Tu regardes ce truc ringard à paillettes? Que oui, les amis, et je peux vous dire que M. Léludemoncoeur aussi. Et qu'on s'est marrés comme des baleines. Nous avons en effet passé une soirée multimédia, le PC sur les genoux, un oeil sur la télé et l'autre sur Twitter. Car l'Eurovision, c'est vachement mieux quand c'est piquant... Petit résumé si vous avez raté ce grand moment de communion "musicale".

Le "chut! ça commence!"


La boule disco est accrochée, j'ai ma chemise à jabot et mes charentaises à paillettes. Prêt pour l'Eurovision #EV




Les chansons


*- La Belgique chante en Anglais. On se croirait à la Commission cc @quatremer #EV
- Goed gedaan Tom! Tommeke verdien je pas als je iets wint.#eurovision
- vous allez dire que je suis vite contente, mais Tom Dice et sa chanson me plaisent bien <3 Pas comme ce Chypriote (pâle copie!!) #eurovision


- C'est Steevy le chanteur serbe ? #EV
- Coiffeur de la Serbie : twelve points


- la chanson grecque va pas arranger les tensions avec la Turquie, on dirait un plagiat de Tarkan #eurovision


- On oublie que c'est la guerre en Géorgie jusqu'à ce qu'on voit qu'ils ont même plus de quoi acheter des boutons #EV


- L'Islandaise va se faire des cendres. #EV (je l'ai pas dit je l'ai pas dit)


- Comment le chirurgien a-t-il pu refaire le nez et laisser les cordes vocales telles quelles ? # Ukraine #EV
- C'est dans le cahier des charges de se la jouer Lady Gaga du pauvre cette année ? #ev


- OMG la Russie, passez-moi une corde ! #EV


- bon, ça sent quand même le tube dans les campings cet été, non?#France #Eurovision


- se demande comment l'Arménienne peut chanter avec un corset aussi visiblement trop petit... la pauvre... -_- #eurovision


- Back. J'ai raté quelque chose ? Non, je déconne, c'est l'Eurovision.#EV


- Algo pequeñito, algo chiquitito = "quelque chose de tout petit, quelque chose de rikiki". Comme son score final #EV


- Thee maken want wil spanje geen tweede keer horen. #eurovision#chicito




Le "Allo Oslo, this is X calling, thank you for this wonderful show!"


- En fait, l'Eurovision c'est le remède HADOPI. Des chansons qu'on ne téléchargera jamais. #EV #EV2010
- Je m'étais dit que j'allais faire un effort jusqu'au n°7 (la Belgique) puis zapper mais en fait le rythme est bon cette année !
- Les présentatrices ne se sont pas changées une seule fois. Y a du laisser-aller. Pfffff. #EV
- Les Serbes ont donné 12 pts à la Bosnie par culpabilité. #EV
- bon, c'est fini oui, les votes communautaires? #eurovision
- Je vous rappelle que si c'est la Grèce qui gagne, c'est nous qui payons l'organisation de l'Eurovision 2011… #EV
- je propose qu'on déclare la guerre à la France ET aux Pays-Bas#eurovision
- Israël ne file pas un point au vainqueur l'Allemagne. Les seuls, je crois.




Le "And the winner is"


L'Allemagne!

- Et le pays dont la télé plublique va dépenser un porte-avions dans un an est...


- RT @Blahypocondriac Ils ont perdu la guerre, ils peuvent bien gagner l'#Eurovision !


- "une belle carrière s'offre à elle": elle pourra faire des pubs pour des fricandelles? :D #eurovision
- elle regrette juste d'avoir séché les cours d'anglais... ;-) RT@ l_amande RT @youggie elle est bourrée ou elle est cruche ? #ev
- bon ben voilà, on a une autre bonne raison, après Tokyo Hotel, de se mettre à l'allemand... -_- #eurovision


Le Mot de la fin


- Et bien quoi qu'il en soit, c'était particulièrement réussi techniquement, et le tout bien décontracté. Bravo Oslo ! #EV








crédits des tweets: @Ma Pomme, @Maitre_Eolas, @Somebaudy, @Ksavje, @SLE06

samedi 29 mai 2010

Mon ABC de l'amitié

Ces dernières semaines, j'ai réfléchi plusieurs fois à l'amitié.


Vous ne dites rien? Je vous ai coupé la chique en quelques mots? Tchou, les gens, il vous en faut peu... C'est vrai qu'on pourrait craindre la prise de tête pseudo-philosophique, mais il n'en est rien. C'est un sujet qui (me) prend aux tripes et au coeur, une occasion d'émerveillement et d'étonnement sans cesse renouvelés.

Tout concourait à ce que j'y repense et réfléchisse. Ces dernières semaines, plusieurs de mes amies ont été surprises par des reproches, parfois véhéments, d'amis qui se sentaient un peu exclus, incompris, blessés. Et c'est dans ces cas-là, souvent, que les piques sont les plus meurtrières. Et quand une amie me demande: "tu trouves que je ne pense qu'à moi?", ça me renvoie à mes propres fantômes.

Car l'amitié entretenue, partagée, cultivée, c'est une notion assez récente pour moi. Il y a dix ans, j'étais une petite conne égoïste, complexée et mal dans sa peau. Oui! Tout ça ensemble! Avouez que le paquet ne donne pas trop envie, hein? J'avais quelques copines, quelques amies, mais pas de confidente comme on voit dans les films d'adolescentes américains, la meilleure copine avec qui on partage absolument tout (petits cris hystériques). J'en profite pour saluer celles qui ont eu le courage de me supporter à l'époque et ne m'ont pas bloquée sur Facebook depuis :-)

Je suis donc arrivée à l'université en ayant refermé le chapitre "école secondaire" et rangé dans un coin les gens y afférant. J'ai commencé à sortir de ma coquille, grâce à mes études (aaaaaaaah! le journalisme rêvé depuis le début de mes études secondaires...) et à la vie en communauté (aaaaaaaaah! la résidence des Courses...). Grâce aussi à des gens qui ont su voir l'amie derrière le vernis un peu défraîchi et pas toujours ragoûtant. Qui m'ont appris à apprécier l'amitié et à la cultiver. Mes amies Bab's et Céline.

Celles qui ont accepté que je ne sois pas au top toujours et tout de suite, qui ont su me parler sans concessions quand il le fallait et même quand ça fait mal, qui m'ont fait découvrir la douceur de la complicité et de la confiance réciproque. (après, j'arrête, sinon elles vont rougir)

A ce duo de base est venue s'ajouter Anne-Françoise, mon coup de foudre d'amitié dans mon premier boulot. Alors qu'on aurait pu se mener une concurrence féroce (après tout, on était toutes les deux indépendantes et intéressées par les mêmes matières) on a très vite instauré les pauses cigarettes (même si je ne fume pas) qui finissaient par s'éterniser et, une fois sur deux, tournaient en fou-rire.

Mon départ pour Bruxelles a légèrement et brièvement distendu le lien jusqu'à ce que gmail et son chat, puis Facebook et les autres réseaux sociaux arrivent dans nos vie :-) Depuis, les conversations avec mes amies sont quasi quotidiennes. Les confidences s'écrivent en instantané et c'est magique. Même en congé, je suis connectée et, s'il m'arrive de culpabiliser parce que je laisse ma cuisine ou mon ménage en plan, je me console fissa en  repensant aux conversations intenses, parfois intimes mais toujours utiles avec mes Amies.

Au fil du temps, d'autres ami(e)s se sont greffé(e)s et illuminent ma vie. Chacun(e) m'apporte beaucoup, IRL ou par messages interposés: fantaisie, poésie, complicité, conseils, écoute, recul, tout ce qui contribue à mon équilibre.

Il reste des regrets bien sûr, des gens que j'ai heurtés et auprès de qui je n'ai pas pris la peine de m'expliquer. D'autres que j'ai laissé s'éloigner alors que je les aime bien, que j'apprécie leur présence. Je me dis "il faudrait..." "je vais..." et je ne prends pas suffisamment le temps. J'y travaille, mais c'est pas encore impecc'.

A 18 ans, je faisais passer mon couple loin devant mes amies, à (presque) 28 ans, j'espère avoir trouvé un certain équilibre entre amour et amitiés. Que puis-je me (nous? :-) ) souhaiter pour dans dix ans? Sans doute de dégager plus de temps "en vrai" pour des moments d'amitié et de continuer à pratiquer mes gammes. Euh, pardon, mon alphabet!

lundi 24 mai 2010

C'est la saison du trou de mémoire


"C'est bientôt ton anniversaire, n'oublie pas de me communiquer tes envies" "tu veux quelque chose de spécial pour ton anniversaire?" "tiens, t'as des idées cadeaux?"


Ca y est, c'est reparti. Le grand trou noir, un peu comme en plein examen oral après avoir bossé toute la nuit. Tu sais que tu sais, mais tu te souviens plus. Et plus on te pose la question, moins tu sais. Ou moins tu oses dire.

Je suis la spécialiste du "ça je demanderais bien à mon anniversaire, tiens..." en passant devant une jolie paire de gants en cuir mauve, ou devant un superbe bijou, ou en lisant un magazine présentant toutes sortes de choses plus indispensables les unes que les autres (les must-have, qu'on appelle ça). Sauf qu'à côté de ça, je suis aussi la reine de la désorganisation. A 28 ans moins une semaine, je suis lucide. Bientôt, j'attaque le problème et dans euh... 5 ans (ou dix? soyons lucides, toujours) peut-être que je serai devenue la pro de l'agenda bien tenu et des listes "pour rien oublier".

Mais jusque là, il faudra que je me fie à cette mémoire défaillante, celle qui me paralyse et emmerde ceux qui veulent m'offrir un cadeau.


(bon, sans doute que je suis aussi suffisamment stupide pour rêver que la famille et M. Léludemoncoeur devinent mes souhaits les plus fous et les plus secrets sans que j'aie besoin de le dire) (lucide, j'ai dit)

Alors voilà, je me tâte, je me creuse la cervelle, je me sonde pour trouver des idées de cadeau sympas et qui ne coûtent pas les deux yeux (fort jolis au demeurant) de M. Léludemoncoeur. Oui parce que si je m'écoutais, je demanderais un trip à New York, et fissa, encore. Mais j'ai des scrupules, parce que je ne suis pas à un âge-charnière-où-par-charité-on-t'offre-un-gros-cadeau-collectif-pour-faire-passer-la-pilule. Ca, ça sera pour dans deux ans (hinhin).

Au début, je m'étais dit que je demanderais des crédits iTunes pour m'acheter plein de chouette son pour mon iPod. Mais je n'ai plus téléchargé une chanson depuis que mon ordi a décidé qu'il s'éteindrait tout seul chaque fois que je téléchargerais plus de deux chansons de suite.

Oh! Ben offrons-moi un ordinateur, alors! Oh ben oui! Mais un Mac, alors! hinhin

J'aurais bien envie aussi de passer un peu de temps avec M. Léludemoncoeur, sans ordis, sans trop de téléphone portable, juste lui et moi, sous le soleil de préférence. C'est pas vraiment un cadeau d'annif, vu que ça nous implique tous les deux, mais c'est vrai que les semaines sont tellement folles les derniers temps qu'un moment où on se kidnapperait mutuellement ne serait pas superflu.

Pendant ce moment de grâce, j'emmènerais peut-être Elisabeth Badinter, enfin son livre "Le Conflit, la femme et la mère", suite logique de "L'Amour en plus" que j'ai lu récemment.

Je me ferais bien chouchouter en institut de beauté, aussi. Le genre de truc qu'on met en dernier sur sa liste de choses à faire "si (m)on (budget) me laisse faire..." comme dirait l'autre. Essentiel (à l'huile) et dispensable...

En parlant d'huile essentielle, je suis à l'étroit dans mon parfum. M. Léludemoncoeur, avec qui j'ai cessé de rivaliser en matière de cocotte, m'a fait découvrir l'avantage d'avoir plusieurs parfums, qu'on choisit selon son humeur et ses vêtements (et la saison et et et...). Mais c'est vrai que j'aurais tendance à aller m'en acheter si j'en veux, tout comme les fringues et les chaussures...


Pffff, tous comptes faits, c'est dur les anniversaires... Moi, je vote pour rester à 27 ans jusqu'à la fin. Ca vous épargnera beaucoup de tracas. Et à moi aussi.

jeudi 20 mai 2010

Ma journée "presque parfaite"

Hier, sur Twitter, je promettais de revenir à des sujets prosaïquement féminins, après une incursion dans le dialogue nord-sud, et puis un changement d'avant-dernière minute a eu raison du joli billet que je pensais vous concocter. Faut dire qu'avec les mains poisseuses de saumon, ça ne le fait pas trop. Car hier, ma soeur (queeeeeeelllllle soeeeeeeur? Appelons-la N°2) est venue souper et je m'en suis un peu rendu compte à 11h30 du matin. Après la dernière crise ménagère, le chantier était resté plus ou moins en l'état, c'est-à-dire pas absolument catastrophique, mais pas génial non plus. Et frigo et armoires à bouffe tiraient quant à eux une gueule d'anémique un jour de famine.

Bref, il m'a fallu, après trois heures de courses (oui, trois heures, l'éclate absolue!) boucler préparation du repas, rangement et ménage en trois autres heures... Une journée digne d'Un Dîner presque parfait! Mais où étaient les caméras??

Par un phénomène sans doute compris des seuls dieux, la procrastinatrice crasse* que je suis se transforme en reine de l'organisation et du self control une fois vraiment très très mise sous pression. Pression que je me/nous mets souvent très bien toute seule moi-même, au grand dam de M. Léludemoncoeur (Quoi?? Tu as invité des amis à venir tester tes premiers home-made sushis dans une heure et demie?? Mais on dirait qu'une armée de blindés de l'Otan est passée dans le salon!!). Paramètres de la situation de crise d'hier, donc: Soeur N°2, arrivée attendue vers 18h30-19h; à 15h, Sophie déballe les courses sur la table et se prépare à élaborer entrée et plat, le dessert étant laissé aux bons soins de M. Delhaize. Au menu: tartare de 2 saumons en entrée et gratins de pâtes aux scampis en plat (et glace au spéculoos pour le reste).

Disons-le tout de suite, l'idée du tartare de 2 saumons vient de et c'est bien parce que ça m'épargnera de vous retaper la liste des ingrédients (oui, je suis éminemment plus fade que mes plats...). Pour vous, cependant, j'ai... pris des photooooooos de chaque étape du plat. C'est pris avec mon GSM, donc un peu d'indulgence les zamis.

Que dire de cette recette à part que c'est une tuerie totale? Eeeeeuuuuuh, que c'est pas super compliqué à réaliser, que ça se prépare obligatoirement à l'avance ce qui vous permet de passer du temps avec vos invités, ce qui, en soi, est normalement quand même le but...

Tout commence avec un beau morceau de saumon. Tenez, un comme ça:

L'est beau, hein? (je peux vous dire aussi que la chair fondait sous la langue, bon appétit si vous zêtes zà table). Ce saumon, vous allez le couper en tout petit morceau, comme le dit la recette. Vous allez faire pareil avec le saumon fumé que personne ne vous reprochera de ne pas avoir fumé vous-même, sauf si vous passez vraiment dans Un Dîner presque parfait. Ca donne à peu près ceci:

Puis ceci avec les herbes, le citron et l'huile (je vous mets bien toutes les étapes pour que vous visualisiez, ne me remerciez pas, c'est cadeau) (et puis j'ai pris les photos, faut bien qu'elles servent à quelque chose, quoi):



On mélange tout ça, on met au frais, et puis quand il est presque temps de passer à table, la maîtresse de maison (mais ça marche aussi avec un maître, hein les gars, c'est pas une excuse pour que Bobonne se tape tout le boulot, naméo!) monte le truc final, après avoir émondé les tomates (c'est les peler en les plongeant très brièvement dans l'eau bouillante, ça a cette gueule-là:

)


Notez l'emporte-pièce, toujours très très pratique (ça fait plus classe, même pour du riz ou de la purée). Et le résultat tomates et sauce soja comprise:


(Ok, j'suis pas encore très bonne en dessin en sauce soja, je vous l'accorde. On dira que c'est une démarche socio-artistique conceptuelle, ok?)

J'avais l'intention d'enchaîner directement avec le plat, mais je me rends bien compte qu'on risque déjà l'indigestion de photos, et j'entends d'ici votre index grincer à force de devoir scroller comme un fou.

Allez, comme on dit: A suivre après la pub!



*à dire dix fois très vite

mardi 18 mai 2010

La ligne de sécurité


Un soir, deux filles papotent dans le métro qui les emmène vers la gare où les attendent les trains qui les emmèneront chez elles.

"En? Hebde nen fijne dag gehad? Weete wa die stoeme trut tegen mij heeft gezegd?"*
"Noooon? Elle s'est toujours pas calmée? Mais elle est vraiment conne, hein!"

Cette retranscription est fort trompeuse... Je vois d'ici le grincheux du fond bougonner que quand même, ces paresseuses qui ne parlent que leur langue, et encore, dans leur patois, que même que c'est pas étonnant qu'on ne se comprenne plus dans ce pays de mert' si on n'est pas capable d'aller vers l'autre bordelaku non mais c'est vrai quoi!

Oh! Mais ça va aller ici de dire des gros mots sur mon blog! J'vous signale que ma mère le lit...

Et puis vous n'y êtes pas du tout! Celle qui parle comme une Flamande... c'est moi (sans me vanter, hein!) et l'autre, ben c'est ma collègue flamande. C'est marrant d'ailleurs, parce qu'on persiste à parler dans la langue de l'autre jusqu'au bout, sans abandonner l'effort. On mélange bien quelques mots de notre langue maternelle, mais on re-switche dans la langue de l'autre très vite.

Pourtant, ça ne se fait pas sans mal. Je travaille dans un environnement bilingue, où collègues flamands et francophones se mélange(aie)nt. Bon évidemment, on n'est pas tout à fait pareils, hein. C'est pas du raciiiisme, c'est la vérité! Tenez, quand on a des moments creux, ou même quand ils sont pas si creux que ça, on le remarque très vite du côté francophone: ça se regroupe, ça rigole ou ça zone sur des sites internet pour organiser la vie en-dehors. Regardez les flamands: JAMAIS ils n'ont l'air de glander! Ils sont tous super-sérieux devant leur écran, ont tous l'air de bosser sur le méga truc du siècle et jamais ils ne s'abaissent à causer avec le voisin. Bon ok, en fait, ils jouent à Bubbles comme des malades mais ils font bien semblant.


Les Flamands disent bonjour, enfin, de temps en temps. Et en général, ils serrent la main. A une époque, quand on savait encore s'amuser, on tentait d'imposer subtilement la bise. Mon score? Euh, 5 faiseurs de bise, maintenant. La classe hein?

Mais les temps changent. Il y a un peu plus d'un an, les chefs ont décidé qu'on allait séparer francophones et flamands. Chacun de son côté, ce serait plus facile à surveiller. Plus question de se cacher derrière un poteau ou derrière un panneau, ou derrière un collègue un peu plus gros. Résultat: au fil des mois, les bonjours se sont fait plus rares. Quand avant, on subissait parfois des conversations dans l'autre langue, qui prouvaient au moins la présence des autres, on est presque surpris, maintenant de revoir certaines personnes, après des semaines (des mois?). En fait, ils n'étaient pas en vacances, vous non plus, ya juste quelqu'un qui a arrêté de dire bonjour. La frontière linguistique s'instaure insidieusement. Il faut être fort et courageux pour encore oser "faire le tour", serrer des pognes, saluer chacun par son prénom, avoir parfois un petit mot...

Mais il y a aussi parfois des moments de grâce, comme quand des collègues flamands bruxellois (ou bruxellois flamands?) tentent de négocier l'échange de Liège et Dour (pour les festivals) contre d'obscurs bleds producteurs de bière (Audenaerde, vous connaissez vous? :D). Moi, j'ai au moins un début de piste de solution:

Je propose comme TF1 l'avait vu intelligemment d'ailleurs de céder la mer aux francophones et l'Ardenne aux flamands.


Ca aura au moins le mérite de résoudre les problèmes de bouchons!



*traduction libre: "eh kwé feye? ta journée, çastiii? Tu sais c'qu'elle m'a dit cette pauvre conne?"

samedi 15 mai 2010

Titre-service Mon Amour

S'il y a un truc que je déteste faire le plus au MONDE, c'est le ménage et le rangement. Bon, je déteste aussi manger des choux de Bruxelles et de la langue de boeuf, mais c'est plus évitable que les tâches susnommées. Je rêve que des lutins viennent, comme dans le conte, faire à ma place ce travail de petites mains, ce travail ingrat et pourtant nécessaire.


Faut dire que je suis pas aidée. A ma naissance, comme il est de coutume, quelques fées se sont penchées sur mon berceau. La Fée D'Hiver a décidé de ma destinée professionnelle (je validerais des dépêches sur des accidents mortels et écrirais un peu pour moi sur le côté, d'où ce blog), la Fée des Rations m'a  promis que mes amis et mes proches ne mourraient jamais d'intoxication alimentaire après être venus manger chez moi et la Fée Skilteplé a déterminé ma légère tendance à la paresse. Mes parents n'ont jamais vu arriver la Fée Skejtedi et la Fée Duloji (des cousines) et pour cause, elles n'avaient aucun sens de l'orientation à une époque où on ne parlait pas encore de GPS. Adieu donc (auto)discipline et goût pour les tâches ménagères.

Très vite, leur absence s'est cruellement fait sentir. Il fut question de drames ("si tu ne ranges pas d'ici ce soir, je sors le sac poubelle et je jette tous tes jouets!"), il fut question de stoïcisme (je remercie les quelques cokotteurs qui, malgré qu'ils aient vu l'état de mon kot, sont restés en contact et ont même accepté de revenir chez moi) (un jour prochain, je ferai un billet sur l'amitié pour leur rendre hommage), il fut enfin question d'amour et de "si on habitait ensemble, hein, dis dis dis dis?"

Comment? C'est plutôt du harcèlement? Mouiiiii, on peut voir ça comme ça. Est-ce pour que M. Léludemoncoeur ne regrette pas trop vite d'être parti de la maison impeccablement tenue de ses parents? Etais-je touchée par la grâce du neuf appartement? Les premiers mois de vie commune, j'ai quasiment dormi une éponge à la main. Je passais mon temps à frotter, à ranger, à tenir impeccable ces 75 mètres carrés qui nous servaient de nid d'amour. N'importe qui pouvait passer n'importe quand, la maison ressemblait à un catalogue ikea, en mieux (si si! c'est possible!).

Et puis... vous devinez la suite, hein? Il fut un jour où je délaissai mes éponges pour autre chose (il me semble que c'était des journaux et des fiches de préparation de l'examen d'entrée de la RTBF). Rapidement, parce qu'à deux on est plus forts pour foutre le bronx, ce fut le souk (pas sûre qu'il y ait des souks dans le Bronx, mais vous avez compris, hein? Yavait du bazar partout). Et la Sophie véritable, bordélique à souhait, reprit le dessus.

Deux ans plus tard, le triste constat est le même. A moins que des amis soient attendus le soir même, difficile de nous faire lever nos Q de devant le PC, difficile de ranger "pour le fun" ou de nettoyer "juste comme ça". Ni M. Léludemoncoeur ni moi ne sommes des Parangons de propreté (faut excuser M. Léludemoncoeur, il est né encore avant moi, yavait encore moins de GPS à son époque).

Le ménage, ça reste un sujet presque tabou, peut-être la plus grande source de tensions, quand l'un ou l'autre se met à faire le compte des (forcément maigres) trucs qu'il fait dans le ménage. Et les études, souvent publiées aux alentours de la Journée de la Femme, en remettent une couche. "Tu vois? C'est quand même toujours les femmes qui en font le plus, malgré le boulot!" "Oui, mais chez nous c'est pas comme ça!" "Ah non? Pourtant..." "Oui, mais moi, je bosse 15 heures par jour, et je fais quand même les courses, et je sors les poubelles, et je m'occupe du lave-vaisselle..." Vous l'aurez compris, ce que l'on passe à se chamailler, on ne le consacre pas à récurer les toilettes...

Pourtant, il faut bien dire que la situation ne me satisfait pas. Rentrer le soir dans une maison en désordre, c'est mauvais pour les chakras. Les minous de poussière, ce sont de fameux chiens de garde contre d'éventuels visiteurs. Mon premier réflexe quand on sonne à la porte c'est "pourvu qu'ils n'entrent pas!" Pas génial, hein?

Alors quand le Elle publie un article sobrement intitulé "Rangez!" et caché tout au bout du magazine, je lis. Quand je lis "... a déjà transformé nombre de désordonnées chroniques en parfaites femmes d'intérieur", je sens la grâce fondre sur moi (et Fée Duloji me renvoyer mon dû). Je m'y suis mise petit à petit cette semaine et il faudra encore quelques semaines pour voir si ça donne des résultats.

Si ce n'est pas le cas, il n'y aura alors plus qu'une seule solution (mais ça demande encore un effort d'acceptation): La Fée Leamaplace. AKA titre-service mon Amour.

vendredi 14 mai 2010

Temps d'attente estimé: beaucoup

Faudrait que je sorte un peu plus, que je me culture, que je me change les idées, que je voie des gens, que je lève la tête, que je me laisse vivre, que je vive, tout simplement.


Parce que là, j'ai beau me creuser la cervelle, me la tripoter dans tous les sens, je ne trouve rien de spirituel et drôle et cruel et anecdotique à vous raconter. Pas mal, hein, le coup de la panne (d'inspiration) alors qu'on n'a embarqué ensemble que récemment! Je me suis toujours juré de n'écrire que sur des sujets dont je puisse rire, même et surtout s'ils me concernent. Rire de soi, c'est la meilleure façon de prendre du recul et de dédramatiser des "problèmes" (mon Dieu, peut-être que je suis bonne pour écrire un bouquin de psycho à deux balles, là, non?).

Je suis en attente et c'est pas très rigolo pour mon blog. J'attends avec plus ou moins de sérénité mon annif, des changements côté boulot(s), des projets de vacances ou autres. J'attends de retrouver la motivation pour faire un peu de sport, aussi mais c'est pas gagné.

Mais promis, je vais mettre la musique d'attente à profit pour essayer de trouver des petits ou des grands trucs à vous raconter. Des trucs pas cuculs, pas (trop) chiants, peut-être même des trucs intelligents, mais je ne voudrais pas me mettre la pression...

En attendant, Messieurs-dames, merci pour vot' patience!

mercredi 12 mai 2010

La tête dans le grenier

1, 2, 1, 2, ça va? On entend? Le micro marche toujours?

Salut les gens, ça va? :-) Quoi? Oui, moi ça va. Non non, je ne m'étais pas noyée dans le fleuve Congo, je ne suis pas morte dans d'atroces souffrances du paludisme. D'ailleurs, je ne suis même pas partie, la faute à la crise politique qui a commencé la veille du départ.

Quelle excuse j'ai, alors, à ce silence radio? Ah... Ca vous dérange si je vous raconte un peu ma vie? On est là pour ça il me semble, oui, merci.

Je cherchais une maison. Ou plutôt, je rêvais ma maison, je la fantasmais, j'y accolais des chiffres de prêt, de primes, de surface habitable, de revenu cadastral, bref, j'étais partie dans des hauteurs stratosphériques rarement atteintes.

M. Léludemoncoeur vous le dira avec moult trémolos dans la voix (et sans doute une lueur d'agacement dans le regard, si je suis lucide): je suis une monomaniaque du sujet. Autrement dit: quand j'ai une idée din m'tiesse, dji n'l'ai nin à m'cul. Quand j'ai mon idée en tête, mes premiers mots le matin et mes dernières pensées le soir sont pour elle. Quoi? C'est triste pour M. Léludemoncoeur? Mais que nenni mes amis! M. Léludemoncoeur, il dort tout contre moi! J'en dirai pas plus parce que ok j'ai dit que je parlerais de ma vie, mais j'ai pas précisé où ça s'arrêtait et ça s'arrête avant ça, clair? :-) Ok, on peut reprendre.

M. Léludemoncoeur a bien essayé de tempérer mon enthousiasme, mais j'étais lancée et difficile à rattraper (et à faire taire, je présente mes plus plates excuses à ceux qui ont subi). En gros, j'ai vécu:

- la phase d'optimisme forcené: genre "Toi, moi, des pinceaux, une ponceuse, de la bonne volonté et on retape une ruine. Regaaaaaarde, c'est même pas cheeeeer et qu'est-ce que ce sera beau une fois qu'on sera passés dessus!" Vite calmée par l'inventaire des travaux (électricité, chauffage, châssis, toiture à revoir, etc). Mes planchers "super-beaux-une-fois-qu'on-les-aura-poncés" n'ont pas résisté longtemps. M. Léludemoncoeur m'interdit d'encore prononcer la formule "mais je te jure, elle a du potentiel!" devant lui, sous peine de rupture immédiate.

- la phase "j'y crois à mort": pas (trop) découragée, je repars à l'assaut sur imm*web (le nom a été volontairement changé pour préserver toutes mes chances de trouver la maison idéale avant vous, eh oui!). J'avise quelques chouettes maisons et d'autre biens au potentiel intéressant. Je passe autant de coups de fil qu'il y a de chouettes maisons et là, on passe dans la phase suivante...

- la phase "douche froide": et vas-y que je te demande "Et quel est votre budget, Madame? Vous ne savez pas précisément? Dans ce cas, je vous conseille de vous renseigner avant de peut-être éventuellement venir visiter le bien. Où il faut de toute façon faire des travaux... C'est un quartier très coté!" Sous-entendu: t'es qu'une merde, barre-toi! Et vas-y que "non, finalement, le proprio veut faire chier sa femme et donc il vend plus pour le moment, merci d'avoir pris rendez-vous mais au revoir".

- La phase "bouhouhouh on n'y arrivera jamaaaaaiiiiis! dis tu m'écoutes?": consécutive à la susnommée, évidemment. Je m'emballe, je tombe, je m'emballe, je tombe. Et c'est épuisant nerveusement. M. Léludemoncoeur, qui a autre chose à f d'autres chats à fouetter, me jette un coup d'oeil de temps en temps pour voir si je continue à m'agiter. Voyant que oui, résigné, il se replonge à corps perdu dans le boulot.

Aujourd'hui, où en sommes-nous? Pas très très loin. Les données financières sont à peu près connues de moi-mêmes et en attente de communication à ma douce moitié; je sais ce que je ne veux pas; je sais que la plupart des maisons en vente actuellement à La Louvière sont dans un état déplorable malgré leur prix, mais je sais aussi que j'ai envie de mener ce projet à bien, avec M. Léludemoncoeur. Je sais que ça m'aura fait passer par toute la palette des émotions.

Un peu comme une grossesse? Ca je sais pas, jamais testé, encore...