samedi 31 juillet 2010

RIP ma carte de banque

Aujourd'hui n'est pas une journée ordinaire! Quoi? non, on s'en fout un peu que ce soit l'annif de J.K. Rowlings et de Louis de Funès (d'ailleurs, lui ne le fête plus beaucoup ces dernières années...)

Non, aujourd'hui, 31 juillet, c'est la fin d'un cycle, la fin des soldes, le moment où la carte de banque, exsangue, met un genou en terre en vous suppliant d(e l)'épargner. Oui, il est temps qu'on soit le 1er août, que toute cette fièvre acheteuse se guérisse par la fin des faveurs pourcentesques.

J'avais pourtant dit que je n'avais besoin de rien. Ou en tout cas, de pas grand chose. Trois fois rien, quoi. Si je trouvais un jean's, une belle veste de tailleur (voire le pantalon ou la jupe qui va avec), des ballerines, un twin-set, j'étais contente. Je n'avais même pas tellement tellement envie de faire les soldes, eh oui.

Heureusement, j'ai envie de dire... Parce que si j'avais élaboré un plan de bataille sophistiqué genre "Jour 1: avenue Louise, de 10h30 à 12h: Comptoir des Cotonniers; 12h à 13h30: Zadig et Voltaire; (et continuez à remplir l'horaire avec Karen Millen, Mer du Nord et autres)", bonjour le carnage... J'ai déjà tenté ça en janvier ("tududuuuuuu oooooh mais que voiiiis-je? Karen Millen et Comptoir des Cotonniers situés à un jet de pierre l'un de l'autre? Bah, un coup d'oeil ne peut pas faire de mal..."). Il a fallu des mois à ma carte de banque pour esquisser ne fût-ce qu'un sourire.

Des mois, et on arrive déjà à juillet. Oooouuuuuuh que ça va vite! Aux starting-blocks, je me suis plutôt dirigée vers les librairies, je n'ai plus besoin de vous l'expliquer. Mais il se fait que parfois, oui, euh, j'ai fait un détour par certains magasins de fringues. Ca arrive, oui, effectivement, hem euh eheh.

Bon, la première tournée shopping -aux Grands Prés de Mons- s'est soldée (c'est le cas de le dire) par une addition de 100 euros environ:

- un jupon de princesse bohémienne (oui, ya moyen) ou de Sissi dans sa période princesse bavaroise (mais faut lui adjoindre un boléro près du corps).
- mon premier T-Shirt marinière, mais attention! pas le bête T-Shirt à lignes bleues, non! Vertes, les lignes. L'est très très joli
- une robe en lin toute légère, charitablement qualifiée de "chemise de nuit" par une amie que je ne nommerai pas (hein Flo! :D ) (tout ça chez Mango)
- un petit marcel blanc tout simple, même pas soldé (mais à 5 euros quand même)
- et un gilet à pans asymétriques tout fluide, tout joli (les deux chez New Look)

Après cette première rafle, j'ai décidé que c'était fini, pour de bon. Après tout, j'avais trouvé ce que je ne cherchais même pas, je n'allais pas prendre le risque en plus de chercher. Et de trouver.

Je peux vous dire qu'à Paris, j'ai été héroïque, au moins cinq minutes. J'ai reposé une jolie robe/tunique marinière aux Galeries Lafayette, de même que, un peu plus tard, un T-Shirt marinière chez H&M (mais attention! pas une bête marinière! des lignes rouges!). Et toute guillerette, toute fière, même -osons le mot-, de cette force mentale rarement vue... j'ai pilé devant chez Comptoir des Cotonniers. Bon, précisons que c'est M. Léludemoncoeur, vil tentateur, qui m'a signalé innocemment "oh! regarde! Comptoir des Cotonniers!" et, avant qu'il ait pu dire "ouf!", m'a vue m'engouffrer dans le magasin. "Je vais juste jeter un oeil", que j'y ai dit. Je suis ressortie avec cet oeil enamouré et la petite veste "chabadabada" que je ne vous ferai pas l'insulte de vous rappeler puisque vous lisez mes billets religieusement :-)

Acte trois de ces soldes: l'oubli de mon GSM au boulot. Ca peut sembler anodin, mais quand vous terminez trois nuits, que vous vous exclamez "liiiiiiiiiiiiiibre! je suis liiiiiiiiiibre (jusqu'à dimanche compris)!" et que vous retombez brutalement sur terre "mert'! mon GSM! Va falloir que je me retape EXPRES le boulot pour aller le chercher", il faut des compensations. C'est obligé. J'ai donc planifié un petit crochet par le Comptoir des Cotonniers bruxellois, incitée que j'étais par mon amie Bab's, qui m'avait lâché incidemment "il reste quand même pas mal de trucs..."

Sauf que pour arriver au magasin, j'ai fait un crochet par la nouvelle galerie Anspach et que je me suis arrêtée, par curiosité (et c'est un vilain défaut, me chuchote ma carte de banque) chez Hilfiger Denim. Qui faisait 50% sur sa collection d'été. OhoooOoooOh! Je suis (évidemment?) ressortie avec une mââââââââgnifique petite veste kaki féminine et décontractée à -50%.

Enfin est arrivé le Comptoir des Cotonniers. Ce magasin est un véritable pousse-au-crime, c'est le moins qu'on puisse dire... Vendeuse sympa et disponible (sans être lourde), matières et couleurs à tomber, vêtements originaux, beaux basiques. Le seul problème, comme je l'ai déjà mentionné, c'est la tendance à ne proposer que des machins qui se lavent à la main... MAIS quand on aime, hein... J'ai quand même finalement trouvé un petit dessus qui se lave en machine, un autre qui se lave à la main et le troisième à sec (pour pas s'emmerder avec les plis). Et ce dernier, c'est... le pantalon qui va avec ma petite veste d'amour! Elle est pas belle la vie? (elle est belle, hein, mais elle coûte, surtout pendant les soldes)

Cet aprèm, si tout va bien, on va faire les soldes pour M. Léludemoncoeur chez Dod. Des vêtements de marque déjà dégriffés en temps normal et encore plus soldés, c'est la classe. Le problème, c'est qu'il y a des rayons femmes. On ne peut donc jurer de rien...


C'est tout? se demande le lecteur effrayé. Oui, c'est tout. Enfin... il se pourrait aussi qu'on ait acheté une voiture aux soldes d'hiver, reçue aux soldes d'été, mais ça, c'est une autre histoire...




La robe en lin (bleu clair) aka la chemise de nuit


la veste Hilfiger


Le pull chauve-souris à-laver-à-la-main

L'ensemble veste-pantalon carotte + le marcel blanc :-)

Mention spéciale au super sac Hilfiger :-)


jeudi 29 juillet 2010

Voyage magique au pays des rêves

Laissez-moi juste une minute pour atterrir en douceur, sortir de ce rêve littéraire dans lequel Gabriel Garcia Marquez m'a plongée...





Gabriel Garcia Marquez... j'ai entendu parler de lui pour la première fois il y a dix ans (oui, comme Mo Hayder :D) (mais c'est moins excusable dans le cas de Garcia Marquez) au cours de néerlandais (eh oui!) alors que je refaisais ma rhéto à Leuven. Je me souviens avoir été marquée, à ce moment-là, par deux éléments: le titre de son roman "Honderd jaar eenzaamheid" (ben oui, j'vous ai dit que je l'ai découvert au cours de néerlandais!! suivez, un peu!) et le fait qu'il ait obtenu le Prix Nobel de Littérature en 1982, l'année de ma naissance (eh oui, on ne rajeunit pas). Mais il a fallu quelques années pour que j'achète -et lise dans la foulée- un premier livre signé GGM.

"L'Amour au temps du choléra". J'ai été emballée par cette histoire d'amour fou, cette histoire folle d'un amour qui s'étend sur une vie. Tellement emballée, d'ailleurs, que j'en ai offert un exemplaire dès que j'ai pu pour la partager. GGM s'est vraisemblablement inspiré de l'histoire d'amour de ses parents, mais en la magnifiant, en l'étirant, en la transformant en amour épique et magique.

L'an dernier, quand un ami m'a prêté "Cent ans de solitude" (Fab', faut d'ailleurs que je te le rende :-) ), je n'ai pas hésité une seconde à... le dévorer pendant mes vacances. A nouveau, j'ai goûté cette saga familiale épique et magique, ces histoires d'amour extravagantes, ces histoires de mort, de femmes, d'hommes, qui font rêver à l'Amérique du Sud. GGM fait ressentir la touffeur du climat tout en lui adjoignant des petits détails insolites. C'est presque impossible à expliquer plus avant. C'est pour cette raison que j'ai tout de suite filé le bouquin à M. Léludemoncoeur, en lui intimant l'ordre de le lire sur-le-champ. Et il a lu. Et il a aimé.

C'est pour cette raison que quand j'ai commencé cette série de l'été sur mes auteurs aimés, j'ai su très vite que GGM aurait son épisode. J'ai quand même acquis deux autres bouquins, histoire de ne pas réduire la bibliographie de cet immense auteur aux deux livres sus-cités.

J'ai donc retrouvé le monde fantastique de GGM dans" Chronique d'une mort annoncée" (on sait dès les premières pages qui va mourir, qui le tue et le -court- récit s'attache à expliquer pourquoi) et "De l'amour et autres démon"s, celui que j'ai terminé juste avant d'entamer ce billet. J'ai beaucoup aimé celui-ci, l'histoire d'une jeune fille de 12 ans, fille de marquis, mordue par un chien couleur de cendre, portant une demi-lune au front. Soupçonnée de rage ou de possession diabolique, elle est enfermée au couvent et finira par vivre une passion dévorante et destructrice avec son exorciste. On y retrouve tous les éléments surnaturels et magiques qui font la recette des livres de GGM.

"De l'Amour et autres démons" m'a fait penser, de loin, au "Moine" de Grégory Lewis, un roman gothique du XVIIIe siècle (croix vé trois barres, comme dirait l'autre ^^) où un moine perd la raison pour une jeune fille (c'est beaucoup plus trash que GGM, mais ya de lointaines ressemblances).


Je ne vais pas épiloguer longtemps, aller trop dans les détails ni me répéter encore. J'avais juste envie, cette fois, de partager Gabriel Garcia Marquez avec vous, mes lecteurs :-)

mercredi 28 juillet 2010

Ma vie secrète, la nuit

Aaaaaah! Ca fait déjà trois jours que je me tais?? C'est que, mes jolis, j'ai un peu vécu à l'envers: dormi le jour et vécu la nuit. Eh toi, là-bas! Tu fais quoi? Tu vas à la... Chambre des Secrets? Tu vas quoi? Me buzzer et révéler que je suis un vampire, ahaaah...


Tu n'y es pas du tout mon ami. Je BOSSE, moi, la nuit. Trois nuits par semaine et environ deux fois par mois. Ca change, dis, de travailler la nuit!! (attention, lecteur, si tu cherches de la grande révélation et de la vérité vraie, tu es tombé sur le bon billet!) Rien de très sîîîîcwet là-dedans, si tu comprends bien. La nuit, c'est un autre rythme, pas forcément plus cool, mais jalonné de lecture de journaux en pdf, de Twitter progressivement réduit au silence (même les insomniaques finissent par se rendormir) et, si tout va bien, de rares contacts courtois avec le collègue flamand qui fait le même boulot de l'autre côté de la frontière linguistique (lire: à la table à côté).

On échange donc quelques mots en flamand, de moins en moins à mesure que la nuit avance et que la fatigue tombe sur les paupières. On salue les femmes de ménage, toujours les mêmes.

Et on (enfin je, ça m'étonnerait que mon collègue flamand fasse pareil) regarde la télé. Allez, je vais même l'avouer (mais ce n'est pas mon secret, non non), je regarde essentiellement TF1 (d'un oeil, hein). Ca me permet en trois jours (pardon, trois nuits) de rattraper une partie de mon retard en matière de culture audiovisuelle. Oui, bon culture et TF1 dans le même paragraphe, ça peut paraître antagoniste, certes, mais avouez qu'il est quand même difficile d'évoluer dans une société sans que Secret Story ou l'Amour est Aveugle surgissent innocemment dans les conversations(quoi chez vous, personne n'en parle? Menteurs! :D )

Dans la nuit de dimanche à lundi, j'ai donc fait connaissance avec Secret Story 4. Que dire?... Ya pas grand chose à dire, hein, à part "OH MY FUCKING GOD!! (j'te jure, j'la calcule pas cette émission!)". La première pensée qui m'est venue, c'est "Et il est payé pour être aussi mauvais à la télé, ce Castaldi?" On me souffle dans l'oreillette que le sieur a accepté, grand prince, de réduire ses émoluments de 10% pour faire des économies. Est-ce qu'on ne pourrait pas se l'épargner tout court? Ca ferait du bien à nos cerveaux, je crois. On pourrait l'envoyer... je sais pas, moi... dans un monastère où la règle de silence serait absolue, non? Mmmmh, je crois qu'il y a un truc à creuser de ce côté-là...

Et puis j'ai entendul a voix féminine qui "chuchote" les potins de la maison... Non, mais ça y est ou quoi de créer une pseudo-connivence avec le spectateur en prenant cette voix de pétasse shootée? Vous croyez qu'on est dupes? (la plupart des spectateurs, sans doute, oui, bon ok...)

Mais le coup de grâce est venu avec les candidats. Avant, je croyais que dans les téléréalités de TF1, on admettait du bout des lèvres un candidat belge de temps en temps pour faire exotique (et attirer du public d'outre-Quiévrain). Mais là, trois candidats papotent dans une cuisine qui couperait l'appétit à n'importe quelle personne légèrement sensible à l'esthétique: "Ouftiiiii! Mais t'as vu çui-là qu'il est biesse?" "Nenni hein, il est paaaas biesse, il n'a nin toute sa tiesse!". J'ai vérifié que je ne m'étais pas endormie par erreur sur la télécommande, que j'aurais par mégarde changé de chaîne, mais non, c'était bien les couleurs vomitives criardes et les mêmes candidats mangeant comme des vaches.

Confirmation un peu plus tard en face cam: tous les candidats qui défilent... ont l'accent de Liège! Et bonjour les petites pétasses blondes décolorées ou rousses flamboyantes, dont le secret, je vous le donne en mille, est: "mes ex sont dans la maison". Bingo! Willy Demeyer a réussi à se débarrasser de trois bovins à la fois*. J'me demande combien il a dû payer pour ça... Peut-être les 10% que Castaldi avait laissé tomber?

Enfin, Secret Story 4, ça ne vole pas très haut (je vous l'avais dit que ce serait un post avec de vraies vérités dedans!), ça volerait même plutôt autour de la ceinture si-vous-voyez-ce-que-je-veux-dire... Je vous mentirais si je vous disais que j'ai zappé pour éviter à mon  cerveau de pourrir. Après tout, j'ai gobé aussi Tous Ensemble (une merveille d'émission de solidarité), des épisodes et des épisodes de toutes sortes de série, des Reportages, des Confessions intimes, du Sept à Huit, et même, cette nuit, un reportage animalier sur les grizzlis (eh oui!).

Mais si vous voulez du vrai Secret Story classe, du auquel vous pouvez participer (enfin, pour découvrir les secrets), allez voir sur www.twecretstory.be. Je sais qu'@Olisushi est candidate, mais je n'ai pas encore cherché à en savoir plus...

C'est tout, pour le moment!



(image: www.kreature.be )



 *quatre, en fait, parce que la "Don Juan en jupons" Amélie a sans doute l'accent le plus à couper au couteau de boucher

dimanche 25 juillet 2010

Ladurée tient la longueur

(Je vais vous parler de macarons juste pour placer le jeu de mots pourri du titre que j'ai trouvé ce matin)

Or donc en rentrant de Paris l'autre jour, nous n'avons pas ramené que des kilos de bouquins. Nous avons aussi importé huit macarons. Oui, huit. Un "un peu de tout" de chez Ladurée, juste pour goûter. Ben oui, vous allez pas me vendre ça comme un chat dans un sac (c'est la journée de la diction/l'addiction par ici ^^), fallait que je goûte, quitte à être O-BLI-GEE de retourner fissa à Paris pour assouvir cette nouvelle assuétude.

Disons-le tout net: le premier (fruits rouges) ne m'a pas laissé un souvenir impérissable en bouche (mert'! quoi, c'est Ladurée!). Mais j'ai vécu une progression sensorielle rarement ressentie, du cassis-violette à la pomme verte (rhaaa) en passant par citron-citronnelle et caramel salé. Ca donnerait presque envie d'aller à Paris en fin d'année pour voir s'ils ont des goûts spéciaux (genre champagne ou foie gras). J'avoue aussi que je suis tombée amoureuse de la boîte et du joli petit sac estampillé L. (vais pas répéter la marque tout le temps, on finira par croire que je fais de la pub!). J'étais moins fan, sur place, des touristes japonais qui n'avaient même pas l'air de comprendre dans quel magasin ils étaient, ni de l'impatience à la limite de l'impolitesse de certaines serveuses. Bizzness is bizzness, les gars.

Par ailleurs, et parce que j'ai l'esprit d'à propos, tant qu'on en est à parler de trucs délicieux, colorés, totalement girly et mortels pour les fesses, j'ai enfin étrenné mon livre de recettes de cupcakes. C'est assez facile à faire (du moins les "de base"), ça sent bon, c'est joli et ça a l'air tout léger (maaaaiiiiiis... beurre + sucre + farine = pas de miracle hélas!). J'ai juste fait mon glaçage à la 6-4-2 genre "quoi? 250 grammes de sucre glace pour un seul blanc d'oeuf?? Ils ont dû se tromper dans la quantité, certainement! je vais le faire à ma mode!" M. Léludemoncoeur lèvera sans doute les yeux au ciel, lui l'intégriste de la minuterie. C'est vrai. La prochaine fois, promis, je suis bovinement la recette! (en attendant, les photos de la première tentative)


La pâte est absolument euh... à dévorer avec les doigts :D


Vingt minutes après (passées dans un four chaud à 180°)


Les mêmes, sortis de leur moule en silicone


Nappage donc un peu foireux parce que trop liquide, mais malgré ça, on entend clairement leur petit cri "mange-moi! mange-moi!" Voilà de quoi égayer un peu la longue nuit de travail qui m'attend, youpie!

samedi 24 juillet 2010

La femme politique, cette petite chose élégante et sexy

Ce matin, comme beaucoup de matins, j'ai jeté un oeil -sitôt ouvert, l'oeil- sur mes sites de prédilection: ma boîte mail, Facebook, Le Soir et Twitter. C'est une sorte de rituel, de tic: j'attrape mon iPod d'une main mal assurée, dernières brumes du sommeil obligent, et je me réveille en voyant tout ce que les gens ont déjà caqueté alors que je dormais encore.

Cette fois, il n'a pas fallu longtemps pour que mon sang fasse un tour puis se mette à bouillir à gros bouillons à cause d'un article (oui, ce truc a été écrit par un journaliste politique [!!!] dans un journal) sobrement intitulé "Qu'elles sont élégantes, nos élues!". Et le journaliste de s'extasier "de toutes les parlementaires du pays, les Wallonnes sont les plus élégantes". Autres morceaux choisis:

"On se souvient qu'à la veille de l'installation de la Chambre et du Sénat, voici quelques jours, des élues flamandes avaient lancé un appel pour que les parlementaires soient jolies et élégantes lors de la prestation de serment. C'est la moindre des choses, après tout..."


"Sans prévenir personne, nous avons débarqué au parlement wallon pour vérifier si nos élues relevaient le défi de l'élégance. Résultat? Il suffit de quelques rayons de soleil pour transformer les couloirs de l'hospice Saint-Gilles en un défilé de mode. Qu'elles soient blondes, brunes ou rousses, plus ou moins jeunes, grandes ou menues, nos parlementaires ne font aucune faute de goût."


Et le journaliste, pour appuyer ses "impressions", de quêter confirmation auprès de (je cite) deux "experts", dont l'un a envoyé rien de moins qu'un sms à une de ses collègues du parlement wallon pour lui dire qu'elle avait un beau cul. Eh ouais! Et pour prolonger le(s) "(d)ébat(s)", le site internet du journal propose de regarder les photos de ces jolies élues et de voter pour la plus élégante... Pour Emily, tapez 1, pour Véronica tapez 2.




Mais où on va, là?? OK, ce quotidien a déjà à plusieurs reprises consacré des articles aux députées les plus jolies et parfois aussi à leurs collègues masculins les plus sexy. La politique n'en sort sans doute pas grandie et ceux qui s'y prêtent non plus. Mais souvent, dans ces hit-parades, les "candidat(e)s" ne sont pas consulté(e)s à l'avance, au moment d'établir ces listes de "Miss ou Mister Politique wallonne".


Et ça sert à quoi, à part relever le côté "belle plante" de quelques femmes? Le fait que jamais le journal ou son journaliste ne se soit dit "allez, voyons celle qui est la plus combattive/efficace/présente/téméraire" mais revienne régulièrement avec des classements de la "classe", de la "beauté" des élues en dit long. En gros, pour son public, le journaliste pense qu'il faut trouver les plus "présentables", que c'est ça, uniquement, qui intéresse son lecteur de base. Youpie.


Ca ne fait que renforcer insidieusement l'idée que peu importe que l'élue soit une idiote pourvu qu'elle soit délicieuse. Pas besoin qu'elle pense, qu'elle porte des idées, elle est tellement élégante! Et si en plus c'est un "expert" en sms graveleux qui le dit, hop! c'est emballé, pesé et on en parle plus. Celle-là, elle est bonne.


Ce même jour, le même journal rapporte que "Bart et Elio en ont maaaaaarre des bavardes". Bah oui, celles qui ne savent pas tenir leur langue, c'est toujours des femmes, hein! Incapables de se taire, les Caro (Gennez), Jojo (Milquet) ou Isa (Durant)!


Ah là là, ces femmes, finalement, c'est une faiblesse, hein. On se demande bien ce qu'elles font dans un monde d'hommes, ces petites choses si fragiles, si élégantes, si tellement peu habituées à se battre. On aurait peur de les voir se prendre un oeil au beurre noir sur leur joli minois.


Et pourtant, cela fait 79 ans que la première femme est entrée au Sénat par cooptation. 71 ans que la première femme a été élue à la Chambre. 62 ans que les femmes ont le droit de vote. 45 ans qu'une femme, pour la première fois, est entrée au gouvernement (oui, ok, pour s'occuper de la Famille et du Logement).


Après environ 80 ans de présence féminine dans la sphère politique, on en est toujours à s'esbaudir devant le minois féminin, à leur décerner des prix sexistes, à ne pas parler que de leurs compétences. Ca pourrait faire rire, ça n'en est que pathétique et affligeant. Parce que tant qu'on parlera des femmes publiques de cette façon, par le prisme du kikoulol, des colifichets, des bébés et des concours de Miss, yaura pas de raison que le DRH en fasse autrement avec de futures employées, ou Monsieur Michu avec Madame.






Mise à jour vers 13h: Je viens de lire quelques commentaires des "experts" sur les élues wallonnes et ça donne vraiment envie de vomir! Exemples? "Elle devrait éviter les tenues moulantes" (d'une élue un peu boulotte); "une silhouette parfaite, des tenues toujours originales mais pas trop voyantes, sa blondeur naturelle suffit à nous éblouir"; "Le style Vieille France dans toute sa splendeur"; "Naturellement racée, elle n'a pas besoin d'en faire des tonnes"; "une belle surprise, très jolie, très classe, elle rayonne déjà dans le parlement"



Très très classe, on disait...


Deuxième mise à jour/précision: quand on voit les photos des élues, on peut quand même se demander si elles étaient pas un peu au courant de ce qui se tramait. Ou alors, ça a été amené "finement", genre "on fait une enquête pour voir comment les élues s'habillent un jour de prestation de serment", mais dans tous les cas, c'est très limite aussi de la part de ces femmes de se prêter au jeu.

vendredi 23 juillet 2010

Paris en quelques clichés

Salut les gens, je suis déjà revenue!

Vous n'aviez pas vraiment remarqué que j'étais partie? Vous lisez ce blog oui ou quoi?? Ouiiiiii, je saaiiiiiiiis, j'avais préparé du billet avec des vrais morceaux de vacances dedans pour que vous remarquiez pas trop que je prenais mes maigres quartiers d'été, zêtes contents, hein? (mais zêtes pas nombreux à les avoir lus, bande d'ingrats! Ca, quand on vous les apporte pas sur un plateau sur Facebook ou Twitter... mais je m'égare...). Je disais donc que j'étais déjà revenue de cet endroit magnifique called Paris, oùsqu'on est toujours bien pour pas parler (trop) de boulot, pour bouffer, pour marcher, pour admirer. Et cette fois, comme la précédente, a été nickel en tout point.

Comme prévu, on n'avait emporté pour tout appareil photo que nos GSM (pardon: mon GSM et le HTC Touch Pro (c) de M. Léludemoncoeur) et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on n'a pas dégainé. Parce que, comme le dit si joliment M. Léludemoncoeur (c'est pour ça que je l'aime, entre autres), "les clichés, je les prends dans ma tête comme ça je peux me les repasser quand je veux; ils deviennent parfois un peu flous, mais ils ne sont jamais ratés" (c'est joli, hein? hein oui?). Alors voilà, ces instant(ané)s parisiens, je vous les offre en mots.

Le mini-stress du séjour

Paniquez pas, ya pas ici de "p*tain de m*rde! je savais bien que j'avais oublié quelque chose! Ma pilule!!!" ahah, non. Chez nous, la dose de stress, c'est toujours avant le départ. Cette fois: il est 22h30 la veille du départ, arriverons-nous à imprimer correctement nos billets de Thalys et notre réservation d'hôtel avant que le train démarre sans nous??" (La réponse est "oui", finalement, mais pendant cinq minutes, on s'est regardés en chiens de faïence, genre "mais qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour avoir une copine qui m'offre une imprimante de merde?" vs "Mais c'est pas possible, il va nous faire rater notre train!!"). Un jour je vous raconterai comment on a failli mourir de stress avant nos premières vacances ensemble.

Les touristes du séjour

Genre M. Léludemoncoeur et moi, la fleur au fusil, partis musarder le long de l'avenue de la République (11e arrondissement) le temps que notre chambre au Crowne Plaza soit prête. On marche on marche, et on finit par arriver au cimetière du Père Lachaise. Comme il est plus ombragé que les alentours (et qu'il fait genre huit mille degrés sous un soleil de plomb) on se dit qu'aller saluer Jim (Morrisson), Honoré (de Balzac), Alain (Bashung) et autre Sarah (Bernhardt), c'est trop la classe. Sauf qu'on est rentrés par une porte sur le côté, qu'on n'avait pas de plan, et qu'on a donc fini par tomber -par hasard- sur le monument de Géricault (le peintre) et sur celle d'Alain Bashung (uniquement parce qu'on a entendu quelqu'un dire "eh, t'as vu? c'est la tombe d'Alain Bashung!). On a un peu souri devant la tombe de la famille Marant (comme quoi, la mort, c'est pas si triste), et devant celle de la famille Dubail (vous croyez qu'ils ont une concession à perpétuité?). On a terminé la visite par le plan du cimetière, et donc en se rendant compte de tout ce qu'on avait manqué. Bon ben faudra sans doute qu'on y retourne... *soupir*

Le palace du séjour

Autant le dire tout de suite: le Crowne Plaza, c'est bien! Enfin, c'est sérieusement mieux que le "petit hôtel de charme si typique et dépaysant" de la dernière fois qui ressemblait tellement à notre chambre en Belgique que le seul dépaysement venait du fait qu'elle était plus petite (vous avez suivi?). Ici, au Crowne Plaza, bon on pouvait pas faire de la danse de salon, mais à part ça, lit confortable, salle-de-bain nickel, insonorisation bien insonorisée, la classe. Faut juste se farcir la vision de hordes d'Américains en short, baskets et chaussettes de tennis. L'avantage, c'est qu'on se sent svelte et classe, même en jean's et avec 5 kilos à perdre :-)

Le "oooooh! comme on se retrouve!" du séjour

Gibert Jeune... Je vous avais dit qu'on aurait plus de chances de nous y croiser que dans n'importe quel musée... Eh bien! je ne vous ai pas menti!! On (mais surtout M. Léludemoncoeur) a écumé les rayons de la librairie, sortant à chaque fois avec les bras pleins de bouquins. Mais ce qui est bien, là-bas, c'est que le neuf se mélange à l'occasion. J'y reviendrai... :-)

Le manque du séjour

Chez Gibert Jeune, je suis tombée sur le bouquin "une raison par jour d'aimer votre chat". Et j'ai pensé à Pilouchet. Techniquement, ok, c'est pas le nôtre. On sait même pas à qui il est. Mais il fallait nous voir, là, les deux occupés à s'inquiéter de l'état du chat. "Et tu crois qu'il nous reconnaîtra encore quand on rentrera?" "et tu crois qu'il nous en voudra de l'avoir abandonné trois jours?" "Et t'as vu, il voulait pas sortir quand on est partis, ça m'a fait mal au coeur..." Levons le suspense tout de suite: à notre retour, Môôôssieur a fait sa diva trente minutes et puis il est venu bouffer et faire des stocks de caresses.

La révélation du séjour

Perso, je pourrais très bien passer ma vie à aller prendre un croissant et un cappuccino en terrasse d'un café chaque matin. Mon régime, lui, par contre...

La répétition du séjour

Oui, parce qu'en fait, ya pas eu que Gibert Jeune... Ya eu Eyrolles, aussi. Et le rayon librairie des Galeries Lafayette. Et le Virgin Megastore. Et les bouquinistes. J'y reviendrai.

Les happy hours du séjour

Les cocktails à 4,5 euros, c'est bieeeeen. Quand en plus, ils sont bien préparés, servis en terrasse et avec le sourire en plus, que demande le peuple? (à part "encore!!!" bien sûr ;-) )

L'autre révélation du séjour

Je me ferais bien Parisienne en vacances (pardon, en RTT), moi. Et rester à bouquiner au soleil sur une chaise basse au Jardin du Luxembourg. Ce qui amène le sujet suivant:

Le aïe du séjour

Mais en tant que Parisienne-en-vacances-lézardant-au-jardin-du-Luxembourg, je n'omettrais évidemment pas de mettre de la crème solaire... Parce que écrevisse, comme souvenir de Paris, c'est pas génial génial (dans la rubrique "j'ai testé pour vous").

Le resto du séjour

Un resto coréen... Vive la gastronomie typiquement française, les quinquets titis et toute la clique. Oui, peut-être. Mais on est allés manger deux fois à ce resto coréen à un jet de pierre de l'hôtel, et franchement... ça m'a ramenée dix ans en arrière, dans les rues de Séoul. Ces saveurs... mmmmmmmh! C'est dit, la prochaine fois on y retourne! :D

Le chabadabada du séjour

Je suis entrée dans la pièce, j'ai laissé négligemment mon regard et ma main errer et puis je l'ai vue... Mon coeur s'est mis à battre, j'ai jeté un autre regard à M. Léludemoncoeur pour quêter son approbation, mais déjà je n'entendais plus rien: j'avais trouvé ZE veste de tailleur, cette petite merveille qui vous rend classe, et mode, et féminine et belle, et et et... Merci Comptoir des Cotonniers! (qui d'autre?)

Les macarons du séjour

Gimme a C(itron-citronnelle), Gimme a V(iolette-cassis), Gimme a C(hocolat), Gimme a R(ose) et vous aurez euh... une rangée de macarons Ladurée, rangés dans une jolie boîte, elle-même rangée dans un joli sac. Il n'en fallait pas plus pour que j'atteigne le nirvana fillesque.

Le chiffre du séjour

Onze. On a ramené ONZE kilos de bouquins. Vingt-sept livres, d'après les calculs de M. Léludemoncoeur. Des briques, des poches, des chroniques, des pas moches. Du roman pour vibrer (la collection Douglas Kennedy s'étoffe...), des ouvrages pour réfléchir, des BD pour s'émerveiller, du bouquin pour travailler, pour devenir plus intelligent. Du lourd quoi (onze kilos, c'est pas rien, quand même!).

Il reste plein d'autres trucs à raconter, parfois irracontables. Paris, j'aime, de plus en plus, même. Mais pour y retourner, on attendra d'avoir tout lu, sans doute!!

mercredi 21 juillet 2010

Où on cause d'animaux et de bouquins

Ca va causer croco, tortues et écureuils, par ici. Non non, pas pantoufles de vair ou sac en reptile! Ca y est? vous avez déjà deviné? Bah oui, aujourd'hui dans la série de l'été, on parle Katherine Pancol et sa trilogie: "Les Yeux jaunes du crocodile", "La Valse lente des tortues" et le dernier, tout nouveau tout chaud (oui, ok, nouveau de quelques mois, donc un peu tiède): "Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi".

Moi, au départ, les couvertures colorées et les titres animaliers de cette trilogie ne m'avaient pas franchement attirées. Je trouve aussi que les 4e de couverture ne donnent pas envie de se plonger dans l'histoire. Au hasard, et surtout parce que je l'ai à côté de moi et que j'ai la flemme de me relever pour aller en chercher un autre, je vous livre celui du troisième tome.

"Souvent la vie s'amuse. Elle nous offre un diamant, caché sous un ticket de métro ou le tombé d'un rideau. Embusqué dans un mot, un regard, un sourire un peu nigaud. Il faut faire attention aux détails. Ils sèment notre vie de petits cailloux et nous guident. Les gens brutaux, les gens pressés, ceux qui portent des gants de boxe ou font gicler le gravier, ignorent les détails. Ils veulent du lourd, de l'imposant, du clinquant, ils ne veulent pas perdre une minute à se baisser pour un sou, une paille, la main d'un homme tremblant. Mais si on se penche, si on arrête le temps, on découvre des diamants dans une main tendue... Et la vie nest plus jamais triste. Ni le samedi, ni le dimanche, ni le lundi..."

Disons-le franchement: là, comme ça, ça fait tarte, gnangnan, presque donneur de leçon. Et les deux autres sont à l'avenant. Mais l'an dernier, je les avais pris dans mes bagages pour Calascibetta (vous voyez, ya du lien logique sur ce blog ^^), parmi quasi une vingtaine d'autres. Et comme je suis bibliophage, ils ont fini par passer à la casserole. Il m'a fallu quelques chapitres du premier tome pour accrocher à l'histoire, pour faire connaissance avec Joséphine la peu sûre d'elle et m'attacher à elle, à ses galères et son courage mine de rien.

J'ai dévoré les deux premiers tomes, en savourant l'écriture, imagée, simple et riche à la fois. J'ai goûté cette histoire de femme devenant écrivain par hasard. Et pour la première fois, je me suis dit: "si elle, elle peut, pourquoi pas moi?" (je ne dis pas que depuis, j'ai pondu quatre romans, hein, mais bon, l'idée est nichée quelque part) (le premier qui sort une grossièreté est disqualifié ;-) )

Le troisième tome? Il m'a fallu du temps pour replonger dans l'histoire, pour retrouver les personnages, les réapprivoiser. Il y a des longueurs, certes. Il y a des moments où on aurait envie de les secouer, certes. Il y a des invraisemblances tellement invraisemblables qu'il faut suspendre son esprit analytique pour se laisser embarquer dedans, certes. Mais c'est pas très différent de la vraivie (sauf pour certaines invraisemblances très invraisemblables).

Et finalement, c'est ça qui marche. Se dire: "si elle/il y arrive (à obtenir tout ce qu'elle veut/à écrire un roman/à partir vivre à New York/devenir riche à millions), moi aussi je peux". Ca ne fait pas de mal. Ca fait même du bien. Ca s'appelle rêver...

mardi 20 juillet 2010

Che bellezza le vacanze!

Pour éviter un silence radio assourdissant d'un mois, comme après notre dernière escapade à la Côte, j'ai décidé de meubler mon absence par de petits billets. Vu que je n'ai pas encore le smartphone-de-la-mort-qui-tue avec son abonnement data aux-factures-qui-tuent-aussi, ces billets ont été préparés avant le départ. Attention Mesdames zé Messieurs, c'est du Kollektor, du qui-se-fout-pas-de-votre-gueule: Sophie qui prépare un truc plus de cinq minutes avant le terme prévu, c'est du rarement vu. Savourez, donc.



Premier épisode, un petit goût de vacances. Celles qu'on ne prend pas (vraiment) cette année. Ben de quoi tu te plains, t'es en train d'arpenter Paris, sotte? se demande le lecteur énervé. Très juste. Mais quand je pense vacances, je pense deux semaines à deux semaines et demi où on ne se lève du lit de piscine que pour aller manger une pizza, aller chercher tomates et mozza pour le souper du soir ou regarder, perchés sur le toit (plat), des enfants felliniens s'interpeller en sicilien. C'est ça, les vacances. La Fiat 500, la pizza à 5 euros, le vin familial à 1,50 euro le litre (eh oui!), la mer à 40 bornes, les 15kg de livres et les 2,5kg de fringues, le bonheur à 2h30 de Bruxelles et à 700 mètres d'altitude. Calascibetta. Aka biscotte city pour celle qui se reconnaîtra (mais qui ne lit pas ceci le jour-même puisqu'elle a le nez en l'air à Paris aussi ^^).

Pas la peine de se torturer, donc, ce sera pour l'an prochain, sans doute. En attendant, voici un aperçu rapide (attention le mal des transports!) en vidéo.




Et le récit, il y a quelques jours, de notre expérience, by M. Léludemoncoeur (bon, c'est pas super lisible, sorry)

lundi 19 juillet 2010

C'est Par(t)iiiiiiiiiiiis!





Mais mais mais... le temps file, non? Il me semble que c'était il y a cinq billets que je vous parlais de notre escapade à la mer et de la suivante, fin juillet, à Paris. (Mmmh, effectivement, c'était plus ou moins il y a cinq billets, mais quand on est irrégulier dans ses postages, hein...) Eh bien nous y voilà déjà, à ce trio de jours à Paaaaaaris!

Et t'es prête à te transformer en pintade parisienne?

Euh. Vous me laissez le temps de repasser mon jupon de bohémienne/jupe de mariée ( (c) M. Léludemoncoeur) et mon T-Shirt/marinière pour-faire-titi-parisien? Merci. Bon, vous l'avez compris, la valise n'est pas prête. Pas commencée, même, hein. Mais ça, c'est le refrain habituel chez nous et on commencera à y réfléchir ce soir, juste avant de dormir. Ai-je besoin de vous préciser aussi que les billets de Thalys ne sont pas encore imprimés, ni le bon de réservation de notre chambre au... Crowne Plaza (uiiii Mêdêêêêême :D)?

Je n'ai pas non plus marqué au fluo tous les passages du guide du Routard qui me font baver sur ces mêêrveilleux coins si typiques à-ne-manquer-sous-aucun-prétexte, ni noté précieusement les places-to-be et autres adresses tendances conseillées par les Pintades à Paris. Je sais juste que j'aurai mon Dindon (ben oui, c'est quoi le masculin de Pintade?) à mon bras et que Mon Mec à moi, eh bien c'est tout ce qu'il me faut pour passer de chouettes moments. Juste lui et moi, sans ordi, sans smartphone, sans boulot, sans boulets :-) Youhou!



Bon, je divague un peu, là, les semblants de fils rouges que j'essaie de tenir d'habitude ont visiblement disparus, il est donc vraiment temps que je repose mon petit cerveau fatigué (et que mes petons potelés prennent le relais pour arpenter Paris*). Là, maintenant, au moment où j'écris, j'essaie de voir si mon cerveau fait des bonds, s'il aurait tendance à me faire crier "hiiiiiiiiiii" d'excitation à l'idée de ceci ou ça dans l'univers parisien.

Mais non, je ne me fais pas de films. Je sais juste qu'il devrait faire beau et chaud (attention, contrepèterie :D) quasi tout le séjour - merci www.meteo-paris.com! - et qu'on ne se réfugiera donc sans doute pas dans des musées (sorry à ceux qui ont conseillé le musée du Quai Branly). Parisiens Parisiennes, vous avez plus de chances de nous trouver dans une librairie quelconque (mais vraisemblablement chez Gibert Jeune) et, cette fois-ci, chez Ladurée ou Pierre Hermé (Ladurée, paraît que c'est soooooo 2009), puis au Jardin du Luxembourg, surtout si la chaleur nous donne envie de paresser.

Bon, ça y est, je commence à avoir envie de café crème et de croissant dans un café le matin, de la Cour du Commerce Saint-André, de flâner le nez en l'air, de fête nationale belge passée loin de chez nous et - qui sait? - de rencontres fortuites avec tous les Belges étrangement exilés là-bas cette semaine.

Passez trois belles journées ensoleillées (j'espère pour nous tous!), festives, reposantes, câlines, pas trop polluées par le travail (ou alors, du taf intéressant :-) ) et à vendredi les zamis!





*OooooooooOooOooh! la belle allitération!!

vendredi 16 juillet 2010

Coupons les cheveux en quatre

A l'âge de 5 ans, j'ai décidé que les cheveux courts, c'était nul et que plus jamais je ne me laisserais couper les cheveux au-dessus du menton. A 5 ans, on n'a pas encore appris qu'il ne faut jamais dire jamais.

Il faut dire qu'à cinq ans et avec des cheveux courts, j'étais systématiquement désignée "Papa" quand on jouait à Papa et Maman. Ben oui quoi, t'as déjà vu un papa avec des longs cheveux, toi? Dans mon bled, ce n'était pas courant, en tout cas, et il semblait donc naturel que la fille aux longs cheveux soit la maman. Vous le voyez, le féminisme a encore de beaux combats devant lui (enfin, c'était il y a presque 25 ans).

A cinq ans, j'ai donc commencé à laisser pousser mes cheveux fins. Il a fallu sept ou huit ans pour que j'accepte qu'une coiffeuse les approche et leur donne un bon coup de ciseaux. Du milieu du dos, ils sont revenus à mes épaules. Un beau carré bien net que j'ai gardé des années, avec quelques variations de longueur. Il y a bien eu quelques hair-faux-pas, comme le jour où je suis sortie de chez un coiffeur que je ne citerai pas par charité (on ne sait jamais que vous passiez par Hamois) en ressemblant à ma prof de français (un peu vieillotte avec un tellement gros trait de crayon sur les yeux que ça faisait coup double -un le long des cils et un en bordure de paupière mobile, très classe), même que tout le monde s'en est rendu compte en classe, la honte!

A 17 ans, j'ai tenté une incursion dans le court, mais la finesse de mes cheveux doublée du refus catégorique de perdre du temps à utiliser un sèche-cheveux m'ont bien vite décidée à retrouver tête un peu plus humaine, et a réadopter directement le carré dégradé. J'ai été repartie pour une période de dix ans à varier légèrement dans les longueurs, à découvrir la mousse volume et le sèche-cheveux (bah oui, quand même!).

A 25-26 ans, c'est le tournant: j'ai découvert la frange. La frange, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres. Ca te fait prendre conscience que quand même, ça te va bien d'avoir le visage encadré, même que quand elle repousse, cette frange, ce n'est plus tout à fait pareil. Toi qui ne jurais que par le long, tu prend plaisir à sentir tes cheveux taquiner tes cils.

Je le sais, c'est du vécu. Et la petite idée a commencé à me trotter en tête: et si je recoupais tout court? Si j'osais? Après tout, ça repousse. Et en plus, ya un modèle de chez Dachkin qui me plaît bien... Je vous passe les détails de mes affres et de mes doutes. J'ai fini par pousser la porte d'un salon, affirmer "on coupe, tout!" (tout tout? Tout!*) et ressortir je-sais-plus-combien-de-temps-plus-tard en sautant à cloche-pied comme une gamine: j'avais coupé et c'était beau! Déjà une petite voix me soufflait: c'est bien, mais c'est pas assez court...

Donc la fois suivante, j'ai redemandé: "on coupe, et encore plus court s'il vous plaît!". Je suis ressortie je-sais-plus-combien-de-temps-plus-tard en sautant à cloche-pied comme une gamine: c'était plus court et c'était encore mieux! Mais la petite voix me disait que... eh bien oui, c'était court, mais ça pouvait l'être encore plus...

Le jour de mes 28 ans, il y a un mois et demi, je suis retournée au salon. La coiffeuse qui s'était occupée de moi n'était pas là et j'ai confié ma tête à un type que je n'avais pas encore vu et là... Je suis ressortie je-ne-sais-plus-combien-de-temps-plus-tard mais je ne sautais plus à cloche-pied comme une gamine. Je flottais littéralement tellement j'étais contente: une coupe à la garçonne, un peu rock 'n roll mais pas trop (je suis pas une rebelle, malheureusement), le genre où tu passes tes doigts dedans, les cheveux restent en l'air. J'ai quasiment oublié mon sèche-cheveux.

J'ai ressorti une photo de moi à l'âge de 3 ans. J'avais déjà les cheveux tout courts à ce moment-là. Il m'a fallu 25 ans pour me rendre compte qu'en fait, ma mère avait tout compris: le court, ça me va super bien.

Ya juste qu'à 28 ans, personne ne peut plus me confondre avec un papa, ni de face (of course)... ni de fesses ;-)



* celles qui savent savent ;-) )

jeudi 15 juillet 2010

Parler d'horreur avec une gueule d'ange

Le jour où j'ai refermé Birdman, j'ai pensé: "cette bonne femme est complètement folle". Je venais de faire connaissance avec Mo Hayder, écrivain britannique, et son monde glauque, effrayant, toujours sur le point de basculer dans le gore.

Je ne suis pas une adepte du genre, d'habitude. Croyez-le ou non, je n'ai jamais regardé un film d'horreur. J'en suis tout à fait incapable, à vrai dire. Je crois que je mourrais au moins dix fois avant la fin et je regarde rarement un film pour me faire du mal. Notez, je suis incapable de supporter plus d'une certaine dose de violence dans un film, ce qui fait de moi potentiellement une abonnée aux bluettes et autres comédies romantiques.

Mais Mo Hayder me fascine, depuis ce premier roman, Birdman. C'était il y a dix ans et depuis, j'ai lu tous ses livres, sauf un (que je ne vais pas tarder à me procurer, d'ailleurs :-) ). J'avais même "chroniqué" Birdman pour un dossier sur les serial killers en deuxième année d'université (Céline s'en souviendra peut-être), dans un article sur "les romans pour frissonner à la plage".

Birdman met en scène l'enquêteur Jack Caffery, qu'on retrouve dans cinq des sept romans déjà publiés par Mo Hayder. Mais là où d'autres auteurs s'en tiennent à une enquête policière "classique", avec un peu d'hémoglobine et quelques cadavres pour faire bon genre, Mizz Hayder y va cash dans le trash. Cette bonne femme a une imagination débridée quand il s'agit de torturer et malmener ses personnages.

Jack Caffery lui-même, s'il ne souffre pas physiquement dans chacun des romans, est complètement tourmenté par la disparition jamais élucidée, 25 ans plus tôt, de son frère Ewan, vraisemblablement victime d'un voisin pédophile. Ce passé chargé lui pète régulièrement à la figure dans les enquêtes qu'il mène.

Le dernier bouquin de Mo Hayder, "Proies", n'échappe pas à la règle. C'est encore une enquête de Jack Caffery, aidé de Flea Marley, une enquêtrice spécialisée dans les recherches en eaux troubles (littéralement, hein!). Elle aussi se débat avec ses démons. Ce dernier ouvrage s'éloigne un peu des précédents, en ce qu'on n'y retrouve pas cette touche de trash qui fait basculer le roman. Il s'agit d'une enquête plus "classique" mais bien charpentée, bien rythmée et au final inattendu. Ca reste haletant, prenant et plaisant.

Vous avez donc comme ça une meilleure idée de cinq des sept romans de Mo Hayder. Les deux autres, Tokyo et Pig Island, sont, eux, de véritables petits bijoux à vous faire hérisser tous les poils. Tokyo nous plonge dans une capitale japonaise un peu interlope, glauque, et en parallèle dans la Chine de la guerre 40-45. Le dénouement est terrible, mais pour y arriver, il faut aussi passer par des chapitres éprouvants, terrifiants, mais terriblement prenants aussi.

Pig Island fait pareil et laisse à peu près désespéré. Ca fiche la frousse, une vraie frousse bleue, une frousse au confins du fantastique.

Mo Hayder, cette "diablesse au visage d'ange", comme l'appelle Marianne, s'y connaît fichtrement bien pour prendre son lecteur à la gorge jusqu'à la dernière page, l'obliger à lire même s'il n'aime pas le trash.

Chaque fois que je referme un de ses bouquins, je me demande comment ce "visage d'ange" peut imaginer des histoires aussi sordides. Il faut chercher, sans doute, dans son histoire personnelle, cette biographie que ses éditeurs évoquent pudiquement en début de chaque livre mais que Wikipédia traduit en gros mots bien plats. Mo Hayder est fascinée par la violence, mais le plus pervers, c'est qu'elle arriverait à partager sa fascination avec le plus doux des agneaux!

mardi 13 juillet 2010

Le foot, c'est pour les mecs (et autres vérités vraies)

Je ne sais pas quel beauf pense encore ça, mais il ferait bien de se casser une patte (ou d'aller vivre dans un pays où il était interdit de regarder les matches de la coupe du monde). Parce que le foot, c'est devenu, aussi, un truc de filles. Et, merci Facebook, Twitter et compagnie, ça se remarque de plus en plus.

En fait, elles ont même l'air au moins aussi acharnées que les mecs. Et vas-y que je te pronostique le résultat des matches, et vas-y que je me crée ma vareuse aux couleurs de mon équipe favorite sur Facebook, et vas-y que je live-twitte les matches, et vas-y que JE GUEEEEEUUUUUUUULE quand l'équipe adorée marque. Le foot, c'est vraiment une histoire de filles. Faut dire qu'en plus, Twitter nous a fait plaisir avec sa magie "si tu tapes le raccourci du pays, t'as le petit drapeaux qui se met à côté". Ca donnait envie de crier du #ESP, #NED ou #ITA à tout va, non? :-)

J'avoue, chez moi, on a été en avance sur not' temps (eh ouais!). A la maison, on était quand même cinq filles (CINQ filles? oui, cinq) et zéro garçon. Enfin, sauf mon père, hein. Et donc il regardait le foot entouré par cinq harpies, debout dans le fauteuil (nous, hein, pas lui) voire assises sur le dossier. A hurler comme des possédées à l'approche des buts, tandis que mon père levait un sourcil au coeur du suspense.

Ca a laissé des traces. Mon père nous a virées de la maison, d'abord. Non j'rigole. On a toutes, avec nos moyens, continué à suivre les grandes compétitions, et le championnat de Belgique d'un oeil et demi. Alors cette coupe-ci, on ne pouvait pas la manquer non plus. Surtout qu'ici, basta les examens qui pourrissaient la vie et les matches: On peut regarder ça tranquillou. Et, comme avec l'Eurovision, c'est encore plus chouette avec Twitter et ses commentaires en marge des matches.

Et les filles causent foot, donc. Elles bloguent, aussi! Je connais même deux petites veinardes (mes soeurs pour pas les citer) qui sont allées vivre la demi-finale Allemagne-Espagne... à Madrid. Pour l'ambiance caliente caliente, elles ont été servies! :-)

Allez, il ne reste plus que 4 ans avant la prochaine au Brésil et, qui sait?, huit ans peut-être avant la coupe du monde en Belgique. Et allez, si elle vient ici, promis, j'irai gueuler dans les stades!




(quelques twitteuses qui ont footu le feu à la Timeline: @sofistar, @AlbertineG, @Melissa_bxl, @Camille_Noulet)

lundi 12 juillet 2010

Ma journée particulière

Aujourd'hui n'est pas une journée ordinaire. Aujourd'hui, cela fait six ans tout pile que Machinbidule est devenu M. Léludemoncoeur. Bon évidemment, on peut dire que ça ne m'a pas fondu dessus comme une fiente de pigeon sur la place Saint-Marc, que sans doute, quand nos regards se sont enfin croisés, on était déjà bien partis (pas partis dans le sens bourrés, hein!), mais comme on n'allait pas se laisser le choix dans la date pendant des années, on a dû choisir et la date de notre rencontre (et du premier bisou) en valait bien une autre :-)

Six ans, donc, et ça n'a pas toujours été un long fleuve tranquille... Il a fallu affronter la fin des études, le début de la vie active, des vacances chaotiques, l'éloignement physique (une bonne heure de route entre nos deux milieux de vie), une première cohabitation au sein du nid familial, une vraie cohabitation rien-qu'à-nous-deux, un changement de boulot, des vacances réussies.

On accueillera même d'ici quelques jours la première voiture achetée en commun. On progresse sur la voie de la vie partagée, comme vous voyez. Restera plus qu'à acheter (enfin) la baraque et éventuellement faire un bébé (mais pour moi, on peut se contenter du tour du monde, du moins pour le moment ;-) ).

J'avais lu ya pas mal de temps un article sur ces couples qui durent. Et Jean-Claude Kauffmann, sociologue spécialiste de la vie quotidienne, qui expliquait qu'avec sa femme, chaque année, ils se posent une question rituelle: "notre couple, stop ou encore?". Jusqu'ici, ils ont répondu "encore".

Et bien moi aussi, j'ai envie de dire "encore!!". Il nous reste tellement de belles choses à vivre ensemble!


(j'en profite pour souhaiter, avec quelques jours d'avance, un joyeux anniversaire de six ans à Céline et son amoureux Nico. Que cette septième année qui commence soit couronnée par ce que vous attendez :-) )

PS: désolée, ça ressemble à du sirop rose, ça sent le sirop rose, ça goûte le sirop rose, mais bon, c'est une journée par an ;-)

PPS: une contrepèterie légèrement graveleuse se cache dans ce billet. Sauras-tu la retrouver? ;-)

samedi 10 juillet 2010

Message intermédiaire et cocoricotesque

Si on m'avait dit qu'un jour, je bidouillerais du code HTML à peine réveillée un samedi matin, j'aurais vraisemblablement levé une paupière et un sourcil en signe de profonde perplexité avant de hausser les épaules et de m'en retourner à mes occupations quotidiennes (farniente, travail, net).

Et pourtant... femme de peu de foi que je suis! Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive (en gros, ça doit être la quatrième), mais j'en retire plus ou moins la même satisfaction intense que lorsque je fais signer à M. Léludemoncoeur sa déclaration d'impôts papier entièrement calculée et remplie par moi. Une fierté légitime, une force féminine qu'on-ne-pourra-jamais-m'enlever. J'ai survécu à des déclarations d'impôts et du code HTML!

Car ce matin, comme tous les matins (enfin, tous les lendemains matin de jour où j'ai posté un billet blog), j'ai allumé mon ordi pour me connecter au plus vite à Google Analytics. J'adore voir ces petites courbes de santé de mon blog, analyser les diagrammes, les graphiques, les zones géographiques, les mots-clés, les points d'entrée, les taux de rebond, les lecteurs fidèles (et vous l'êtes plus que je ne vous le suis*), voir les sites référents, tout ça. J'adore. Les gênes comptables discrètement hérités de mon père, peut-être.

Mais ce matin, en allumant, j'ai su qu'il y avait un problème. Un de taille. Zéro lecteurs hier pour mon billet sur le chat. Zéro! Et zéro jeudi aussi. J'ai brièvement ressenti une profonde solitude, j'ai visualisé le bord du précipice, j'ai senti les larmes monter à mes yeux et j'ai dû me forcer à retenir le large cri qui remontait ma gorge: persoooooooooooonne ne me liiiiiiiiiiiiiiiiit!


Puis j'ai respiré pfff pfff pffff. Mais siiiii, ya des gens qui me lisent! Moi, d'abord, je vais toujours voir si ça donne bien "en vrai" sur mon blog. Une personne. M. Léludemoncoeur, alerté qu'on parlait de lui, et du chat. Deux personnes. Flou, qui a eu la gentillesse de laisser un commentaire. Trois. Plus quelques autres, peut-être, qui ont laissé un commentaire sur Facebook. Ca fait déjà six! Ouf, l'honneur est sauf.

J'ai d'abord sérieusement pensé à appeler Docteur Mamour, Docteur Glamour et aussi Hugh Jackman (on ne sait jamais qu'il puisse me dérider avec sa petite danse Lipton IceTea...) pour se pencher sur l'encéphalogramme absolument plat de mon Google Analytics. Puis j'ai eu une illumination.



J'ai changé le modèle de mon blog ya deux jours (comment ça, vous aviez pas remarqué? :D ). Et tous les petits bidouillages opérés précédemment dans le code HTML ont disparu avec l'ancien modèle. Adieu les liens qui s'ouvrent dans d'autres pages pour que vous restiez sur mon blog même quand vous avez la curiosité de cliquer sur un blog conseillé. Et adieu les stats précieuses de Google.

J'ai pris une grande respiration (oui, je respire beaucoup, et je soupire encore plus, demandez à M. Léludemoncoeur) et je me suis plongée dans ces extraits de code, les explications vidéo sur où on va les chercher et où on doit les mettre (le premier qui dit "dans ton c*l" est éliminé). Je me suis niqué les yeux, je ne suis pas certaine d'avoir tout compris à l'architecture HTML, mais ça y est, il m'a fallu moins d'une heure pour placer ce qu'il faut là où il faut.

A ce stade-ci, vous vous demandez toujours pourquoi je vous bassine avec du HTML et du Google Analytics. Je vais vous le dire: c'est super fun.

Ainsi, on peut savoir que le jeudi 24 juin, alors que ce blog somnolait depuis trois semaines, il a enregistré 93 visites (c'était peut-être une tentative d'attaque). Que vous êtes près de 75% à être venus plus d'une fois, que vous arrivez ici le plus souvent via Facebook puis Twitter. Et que quand vous atterrissez ici grâce à (ou à cause de?) une recherche sur Google, vous avez notamment tapé:

- Georges Gilkinet parle flamand (c'est vrai que j'en ai parlé :-) )
- La coiffure du chanteur serbe (de l'Eurovision, pour ceux qui auraient pas suivi, mais c'est zarb de faire une recherche là-dessus non?)
- pâtes aux deux saumons Sophie Davant lundi 14 juin (c'est précis!)
- sophie blog de mode un dîner presque parfait (j'espère que vous n'avez pas été déçu(e)(s) )

Avant, il y avait même eu "Grosse Sophie" et "Bas Dim". Promis, je ne parlerai plus jamais régime sur ce blog! :D

PS: j'ai bidouillé du code HTML dans ce même billet. Sauras-tu le retrouver? :-)

* c'est pas très catholique comme tournure, mais on est samedi, oh, hein!

vendredi 9 juillet 2010

Pilou qui? Pilouchet!

C'est un mâle, voilà. Je sais que normalement, dans une histoire bien constituée, on garde le suspense pour la fin, pour tenir l'assistance captivée en haleine jusqu'au bout. Moi, j'ai décidé de le dire tout net: le félin squatteur qui sème ses poils partout dans mon appart est un mâle.

Et je suis bien emmerdée parce que mon intuition féminine persistait à me souffler qu'il s'agissait d'une fiiiiiille. "Mais siiii, regarde, ya son ventre qui bouuuuuuuuge, je suis sure qu'il y a des bébés dedans!" "et en plus, regarde, il se couche sur un plaid, je suis sure qu'il se cherche un endroit pour mettre ses petits au monde!!" "et si tu me crois toujours pas, regarde comme il est grooooos!" "euh mais peut-être qu'il mange juste trop..."

M. Léludemoncoeur est la voix de la raison. Et une patte levée en extension -à faire pâlir une danseuse étoile- a fini de dissiper les doutes. C'est un mec, un deux boules, un moustachu.

Les problèmes ont commencé le jour où M. Léludemoncoeur, la tête dans le frigo, a lâché "moooooooooooonh! ya un chat tout mignon dehors. Il reste du jambon?" M. Léludemoncoeur est un ami des bêtes notoire, le genre à nourrir tous les chats errants sur notre lieu de vacances, à avoir eu, enfant, cinquante hamsters EN MÊME TEMPS et à me regarder avec ces yeux-là:



pour qu'on adopte ne fût-ce qu'un poisson rouge... Alors un chat qui tombe du ciel (ou de l'appartement voisin), vous pensez bien que c'est de la pâtée bénie...

La bête s'est peu à peu enhardie, passant d'abord la tête par la porte d'entrée avant de finir par dormir... dans mon tiroir à lingerie (Môôôssieur est connaisseur). Petit à petit, l'autre Bête (le grand, là) a rempli les armoires de croquettes et autres pâtées pour chat. Résultat: les autres chats rappliquent, alertés par leur copain comme-un-chat-en-pâte.

Ma résistance aux animaux à poils s'est effritée lentement. Caresses furtives, coups d'oeil pour voir où se trouve le chat, réapprovisionnement en croquettes, ça ne trompe pas. J'ai toujours du mal avec les touffes de poils qui volettent partout, les croquettes exposées aux mouches et cette pâtée gélatineuse qui attend sagement dans le frigo que le chat la termine. Je continue à résister à l'idée que le chat s'installera chez nous à long terme.

Et j'ai un argument de poids: pour rire, on l'a baptisé Pilouchet. Et ça, non, vraiment, je ne me vois pas l'appeler à tue-tête dans le jardin, à portée d'oreilles des voisins ou des amis. J'en mourrais de honte.

Arghl.

mercredi 7 juillet 2010

Quitter le Monde

Quelle ironie, n'est-ce pas? Renaître à la vie bloguesque par ce titre, qui n'est autre que le titre de l'avant-dernier bouquin que j'ai dévoré (que dis-je? englouti!), avouez que c'est bien tapé. Ou un peu gonflé. Ou triste. Enfin, soit, choisissez, moi, je trouve juste que la vie est parfois pleine de hasards malicieux.

Donc, "Quitter le Monde", de Douglas Kennedy, a réussi à me tirer de la torpeur estivale dans laquelle j'avais commencé à plonger avec ma première sangria à la mer (il y a un mois, hem), qui s'était poursuivie avec des nuits de boulot (j'y reviendrai...), d'autres anniversaires et puis les grosses chaleurs de la semaine dernière. Je sais, je suis la reine de l'excuse merdique :-)

Je me suis donc dit, dans mon cerveau paresseux, que j'entamerais bien une sorte de "série de l'été" qui ne porterait pas son nom et qui consisterait à vous parler de quelques auteurs que j'aime bien. Et de leurs livres qui me plaisent. Rien de méga prise de tête, je vous préviens tout de suite. On va faire dans le livre de vacances, le polar, mais attention! Pas du truc neuneu à deux balles, sauf si je trouve de la bonne chick-lit qui m'éclate.

"Quitter le Monde". C'est fou comme parfois, on achète un peu au hasard un livre qui trouve un écho particulier à ce qu'on vit. Tenez, ce roman, par exemple. Je l'ai acheté mardi dernier, et mardi n'était pas une journée ordinaire. Je sortais d'un moment familial éprouvant, de ceux qu'on ne voudrait jamais vivre, ou le plus tard possible. L'enterrement d'un enfant. J'ai acheté "Quitter le Monde" parce que j'avais déjà lu et apprécié Douglas Kennedy, avec "Les Charmes discrets de la vie conjugale". Pas d'idées morbides sous-jacentes. D'ailleurs, en lisant le 4e de couverture, j'ai légèrement hésité:

"Je ne me marierai jamais et je n'aurai jamais d'enfants." Lorsqu'elle prononce cet arrêt, Jane a 13 ans. Le lendemain matin, son père aura fait ses valises. Hasard? Coïncidence? La culpabilité ne s'embarrasse pas de ces questions: toute sa vie, Jane s'en mordra les doigts.
De Harvard à Boston, des belles lettres aux manipulations boursières, tout ce qu'elle touche se dérobe, tout ce qu'elle aime lui échappe. Et lorsque, enfin, la vie lui fait un cadeau, c'est pour le lui reprendre aussitôt. Alors Jane n'a qu'une obsession: fuir, n'importe où, hors du monde. Mais à vouloir le quitter, c'est lui qui vous rattrape..."

Je ne sais pas vous, mais moi j'y voyais matière à hésiter légèrement. On soupçonne le grand amour tué net, on subodore l'enfant chéri enlevé et retrouvé mort. C'est tout ça et bien plus encore. Je ne vais pas déflorer l'histoire, vous raconter comment Jane ceci ou son père cela... Je vous dirai jusque que cet opus de près de 700 pages (soyons précis, il y en a 693 et un tiers) se découpe en 5 parties qui sont autant de malheurs tombant sur la tête de cette pauvre fille (qui, disons-le, a à peine trente ans à la fin du livre).

Je me souviens avoir dit, samedi soir, à M. Léludemoncoeur: "C'est pas possible, cette fille vit dans le malheur. Elle a à peine fini de se débattre avec un qu'un autre lui tombe sur le coin de la gueule. C'est à avoir peur de tourner la page." J'ai été oppressée pour elle, j'ai pleuré avec elle, je me suis promenée dans ses pas près de Boston et au Canada, j'ai vécu sa vie en moins de 24h (le temps qu'il m'a fallu -moins d'un week-end- pour engloutir ces 700 pages).

J'avais déjà aimé le style de Douglas Kennedy dans "Les Charmes discrets de la vie conjugale", ces personnages englués dans les erreurs du passé, j'ai vraiment accroché à cette Jane qui a plus ou moins mon âge (mais a donc vécu beaaaaauuuuucoup plus de merdes que moi. Et tout ça ne m'a donné qu'une envie: me ruer à la première librairie pour trouver d'autres titres de D. Kennedy.

Malheureusement, yavait pas. Et je suis ressortie avec le dernier de Patricia Cornwell, "Scarpetta".

Et j'ai fait contre mauvaise fortune bon coeur: vous n'échapperez vraisemblablement pas à ce que je le chronique aussi! :-)