mercredi 21 juillet 2010

Où on cause d'animaux et de bouquins

Ca va causer croco, tortues et écureuils, par ici. Non non, pas pantoufles de vair ou sac en reptile! Ca y est? vous avez déjà deviné? Bah oui, aujourd'hui dans la série de l'été, on parle Katherine Pancol et sa trilogie: "Les Yeux jaunes du crocodile", "La Valse lente des tortues" et le dernier, tout nouveau tout chaud (oui, ok, nouveau de quelques mois, donc un peu tiède): "Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi".

Moi, au départ, les couvertures colorées et les titres animaliers de cette trilogie ne m'avaient pas franchement attirées. Je trouve aussi que les 4e de couverture ne donnent pas envie de se plonger dans l'histoire. Au hasard, et surtout parce que je l'ai à côté de moi et que j'ai la flemme de me relever pour aller en chercher un autre, je vous livre celui du troisième tome.

"Souvent la vie s'amuse. Elle nous offre un diamant, caché sous un ticket de métro ou le tombé d'un rideau. Embusqué dans un mot, un regard, un sourire un peu nigaud. Il faut faire attention aux détails. Ils sèment notre vie de petits cailloux et nous guident. Les gens brutaux, les gens pressés, ceux qui portent des gants de boxe ou font gicler le gravier, ignorent les détails. Ils veulent du lourd, de l'imposant, du clinquant, ils ne veulent pas perdre une minute à se baisser pour un sou, une paille, la main d'un homme tremblant. Mais si on se penche, si on arrête le temps, on découvre des diamants dans une main tendue... Et la vie nest plus jamais triste. Ni le samedi, ni le dimanche, ni le lundi..."

Disons-le franchement: là, comme ça, ça fait tarte, gnangnan, presque donneur de leçon. Et les deux autres sont à l'avenant. Mais l'an dernier, je les avais pris dans mes bagages pour Calascibetta (vous voyez, ya du lien logique sur ce blog ^^), parmi quasi une vingtaine d'autres. Et comme je suis bibliophage, ils ont fini par passer à la casserole. Il m'a fallu quelques chapitres du premier tome pour accrocher à l'histoire, pour faire connaissance avec Joséphine la peu sûre d'elle et m'attacher à elle, à ses galères et son courage mine de rien.

J'ai dévoré les deux premiers tomes, en savourant l'écriture, imagée, simple et riche à la fois. J'ai goûté cette histoire de femme devenant écrivain par hasard. Et pour la première fois, je me suis dit: "si elle, elle peut, pourquoi pas moi?" (je ne dis pas que depuis, j'ai pondu quatre romans, hein, mais bon, l'idée est nichée quelque part) (le premier qui sort une grossièreté est disqualifié ;-) )

Le troisième tome? Il m'a fallu du temps pour replonger dans l'histoire, pour retrouver les personnages, les réapprivoiser. Il y a des longueurs, certes. Il y a des moments où on aurait envie de les secouer, certes. Il y a des invraisemblances tellement invraisemblables qu'il faut suspendre son esprit analytique pour se laisser embarquer dedans, certes. Mais c'est pas très différent de la vraivie (sauf pour certaines invraisemblances très invraisemblables).

Et finalement, c'est ça qui marche. Se dire: "si elle/il y arrive (à obtenir tout ce qu'elle veut/à écrire un roman/à partir vivre à New York/devenir riche à millions), moi aussi je peux". Ca ne fait pas de mal. Ca fait même du bien. Ca s'appelle rêver...

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