lundi 15 novembre 2010

Chez nous, on n'est pas mou du cougnou

Ce week-end, mon père a officiellement lancé la saison du cougnou. Ca faisait quelques jours que l'envie me titillait d'aller repêcher la recette familiale dans ma boîte mail (ma version papier étant enfouie dans une caisse anonyme, les chances de la retrouver rapidement frisent le zéro absolu), tout en me raisonnant: "tout-vient-à point-à-qui-sait-attendre". Et mon impatience a payé: le 14 novembre, j'ai goûté mes premières tranches de cougnou de l'année.


Pour les Françaises perplexes et les habitants incultes de la Région du Centre, le cougnou n'est pas une spécialité africaine douteuse consistant en des couilles de gnou, non non non. Il s'agit d'une sorte de pain brioché au sucre et aux raisins secs (ou pas, si affinités). Que dire, sinon que c'est bon à mourir et que les fesses pleurent toute seules après d'avoir doublé de volume? Ce que ça a de plus qu'une bête brioche? Ben on le prépare juste en période de Noël.

(Petite parenthèse parce que je sais pertinemment qu'en lisant les lignes ci-dessus, certains lecteurs se sont écrié: "mais on dit une cougnolle, pas un cougnou, elle sait pas ce qu'elle dit, celle-là!", non, on ne dit pas une cougnolle, en tout cas pas pour les pâtisseries préparés de nos blanches mains à mon papa et moi: c'est du cougnou, point à la ligne)


Le cougnou, c'est ma madeleine à moi, ça me ramène 15 ans en arrière, quand on tannait mon père en lui tournant autour pour qu'il daigne se mettre à la tâche. Ca ne marchait pas chaque année, ça ne marchait parfois qu'une fois par an (alors qu'à cinq filles -oui, cinq filles- le cougnou disparaissait avant même d'avoir eu le temps de dire miam!), mais quand il en faisait... mmmmmh! quel régal! J'en ai gardé l'idée que faire du cougnou, c'est forcément ardu et qu'il faut dégager une demi-journée au moins pour s'y mettre.

Et puis l'an dernier, je me suis attaquée au monstre sacré -le cougnou, pas mon père. J'en ai fait, refait et rerefait, jusqu'à ce que mes fesses crient "grasse!". Le sucre perlé, faut dire, ce serait sans doute plus inoffensif en collier. Mais quel plaisir de croquer dans cette brioche "mouillée" par le sucre... J'en fonds!

Allez, je m'y remets et puis, promis, je vous publierai photos et recette! :-)

8 commentaires:

  1. Tu me transfères le courriel - recette ? Sinon... J'arriiiiiive ! ;)

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  2. Oh oui moi je veux bien la recette de tes couilles de gnou! ;)

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  3. Moi aussi je veux bien la recette ;)

    C'est vrai que Noël approche, dès dimanche je vais faire le plein à la boulangerie, à défaut de pouvoir en faire de mes petites mains blanches...

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  4. déjà? mais on n'est pas encore en décembre ;-). sinon, je suis d'accord avec toi, on dit cougnou et pas cougnolle. en fait j'ai appris le terme cougnole quand je suis venue habiter mons. moi ce que je préfère dans le cougnou c'est le petit jésus en sucre, héhé

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  5. @Toutes: je mettrai la recette quand j'en aurai moi-même fait, nan mé oh! :-) Mais promis, vais essayer que ce soit max la semaine prochaine :-)

    @Flou: tu m'as presque fait baver avec tes histoires de panettone!! Alors que je n'aime pas ça normalement ;-)

    @Annick: mais oui, j'étais étonnée aussi d'en manger aussi tôt!! Mais on n'allait pas bouder son plaisir, non plus! :-)

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  6. Une petite photo ? histoire de nous mettre encore plus en appétit ;-)

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  7. @nimportenaouak: bientôt, bientôt! :-)

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