dimanche 26 septembre 2010

Trop beau pour être vrai

Ce qui est bien, quand on cherche à acheter une maison, c'est qu'on passe par toute la palette des émotions et des sentiments plus vite qu'une descente en chariot sur des montagnes russes. On peut passer en deux heures de temps de l'optimisme le plus béat à un désespoir profond teinté de scepticisme, avant de flirter avec la copine Incompréhension puis de repartir vers la motivation.

Somme toute, c'est le reflet de la recherche qu'on effectue. On tombe sur toute sorte de biens... et sur toute sorte d'agents immobiliers. Jusqu'ici, on a visité deux appartements, quatre maisons, loupé une visite (pas de notre faute), serré la pogne à trois agents immobiliers et à quatre proprios. J'ai arrêté de compter les coups de fil passés et reçus, c'est d'ailleurs loin d'être fini.

Que dire après ce premier round de visites? Les contours de notre maison idéale se dessinent petit à petit, ça c'est bien. Et la quête de la maison parfaite ne sera pas de la tarte. Résumé:

Nous avons essentiellement visité des biens rénovés. C'est là, évidemment, qu'on se rend compte que la notion est élastique, voire tout à fait personnelle. Accolez-y "avec goût" et vous pouvez quasiment courir vomir vos tripes. Les goûts et les couleurs, ça ne se discute vraiment, mais alors là vraiment pas. Et s'il n'y a que des photos de deux pièces alors qu'on vous en annonce 9, ça veut vraisemblablement dire que les sept autres sont encore à rénover.

"J'ai failli lui jeter une pièce pour qu'il dégage le passage en lui disant qu'on avait rendez-vous là", m'a négligemment expliqué après coup M. Léludemoncoeur. Après coup? Oui, après que nous nous sommes remis de nos émotions d'avoir vu un agent immobilier presque aussi décrépit que le bien qu'il nous a fait visiter. Il m'avait assuré qu'avec 30.000 euros, on pourrait faire de ce "bien exceptionnel" un "petit bijou". Mmmmh. On s'est dit qu'il devait mentir comme un arraché de dents (vu ce qui lui restait dans la bouche). Mais faut lui reconnaître ça: la maison est vendue avec toutes ses araignées, et on n'est pas volés, elles sont méga grosses et bien vivantes! (au secours!!)

A l'opposé, il y a le jeune premier, prop' sur lui, qui nous lâche juste sans s'excuser ni avoir l'air un peu désolé qu'une des deux visites, c'est soit reporté, soit tant pis pour notre gueule (et tant pis si on avait organisé notre après-midi en fonction...) et qui, devant nos maigres critères de recherche, commente "ah oui... bon, vous n'en êtes qu'aux débuts mmmmmh...".

Vous avez aussi le proprio qui a acheté sa baraque 140.000 euros il y a quatre ans et souhaite la vendre 160.000 aujourd'hui alors que le toit fuit, les murs recrachent de l'humidité et le jardin a été ravagé lors de la tempête de juillet. Ah oui! Et une seule des trois chambres aménagée (la seule qu'on voit en photos, tiens tiens...) et une salle d'eau un peu vieillotte.

Vous voyez, ya de quoi compenser avec une bonne gaufre de Bruxelles se poser quelques questions sur les prix des maisons, sur la potabilité du parc immobilier de cette bonne ville où nous espérons poser nos valises quelques années et sur l'innocence teintée d'un léger soupçon de cupidité des propriétaires.

Le premier enseignement que j'ai tiré de ces quinze jours de recherche, c'est: "Si ça a l'air trop beau pour être vrai... bah c'est sans doute que ça l'est!"

1 commentaire:

  1. ah ça, c'est le marché de l'illusion, du imaginer si vous faites des travaux...mais c'est pas des travaux qu'il faut faire, faut raser....et puis tous ceux qui vendent on l'impression de vendre la 8eme merveille du monde!!!
    bon courage, votre maison elle existe, elle vous attend et le jour où vous la verrez ça sera une évidence. Comme une histoire d'amour !

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