vendredi 27 août 2010

Elizabeth George, son meilleur rebondissement, c'est elle

Dans la série des romancières à suspense, je demande Elizabeth George (ça fait bien, non, de faire une série dans la série de l'été?)!

Si j'ai voulu aller à Londres, c'est notamment grâce à elle, grâce aux descriptions de la capitale anglaise qu'elle propose dans ses romans policiers. J'avais envie d'aller voir les beaux quartiers qui abritent les maisons de Thomas Linley et Simon Saint-James, de voir l'environnement plus populaire du sergent Barbara Havers.

Aaaah! Le racé Thomas Linley, comte d'Asherton, et son hérisson de coéquipière Barbara Havers! Je me régale de leurs aventures et de leurs enquêtes, avec leurs deux mondes qui s'entrechoquent. Des enquêtes rondement et finement menées, une entente qui dure malgré les différences, des personnages secondaires (Lady Helen, Deborah) qui ont de l'épaisseur et une psychologie intéressante.

Je ne sais pas exactement combien de livres j'ai lus d'elle, mais je sais que je les ai tous lus avec plaisir et qu'aucun ne m'est tombé des mains. Négatif, comme critique? Je ne pense pas. Je viens de terminer "Le Visage de l'ennemi", roman paru en 1996. Le résumé?

"Etre Margaret Thatcher ou rien. C'est toute l'ambition d'Eve Bowen, secrétaire d'Etat au gouvernement britannique. Jusque-là, pas la moindre erreur de parcours. Mère célibataire, elle a su émouvoir une partie de l'opinion et séduire l'autre par son conservatisme farouche. L'enlèvement de sa fille ruine d'un coup sa vie de femme et ses plans de carrière. Eve doit renouer avec le père de l'enfant, un homme rayé de sa vie depuis longtemps. Ce Dennis Luxford, devenu rédacteur en chef d'un journal à scandale, elle le hait au point de soupçonner sa participation au kidnapping.
Havers et Linley ne croient pas à cette thèse. En revanche, le couple de flics le plus baroque et le plus intuitif du Yard a compris que cette affaire politico-mondaine en cachait une autre, sordide et sanglante."


Cette histoire m'est spéciale pour deux raisons. Primo, ça parle de journalisme (bieeeeen!), mais bon, comme ça a été publié en 1996, ça permet de mesurer le fossé entre les techniques d'alors (sors ton beeper, j'attends de tes nouvelles près du fax!) et celles d'aujourd'hui (tu m'envoies un twitpic avec ton smartphone, ok?).

Mais l'intrigue du "Visage de l'ennemi" et ses personnages ont également été disséqués dans le livre "Mes Secrets d'écrivain" qu'Elizabeth George a publié il y a quelques années. Elle y explique sa méthode pour écrire, ses doutes, les difficultés qu'elle rencontre, les plans méticuleux auxquels elle s'astreint pour donner vie, au final, à ses personnages et à son histoire.

Dois-je vous dire que cet essai, plein de modestie et d'humour, m'a donné envie de m'y mettre, moi aussi? Le problème, c'est que j'ai oublié dans un coin de ma tête la recette de la "colle-à-cul" qu'elle décrit très bien (on a toujours quelque chose de plus important à faire que de s'assoir pour écrire...). Je ne désespère pourtant pas de la retrouver un jour.

Mais la révélation la plus bluffante du bouquin, c'est que celle qui m'a tellement envie de découvrir sa ville et ses multiples facettes, celle qui m'a fait aimer Londres au point de vouloir m'immerger dans son ambiance, celle-là, oui... est Américaine! Et ça, c'est sans doute son coup de maître.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire