dimanche 22 août 2010

Lumineux passeur

Mais mais mais... me goure-je ou n'avons-nous plus vu depuis quelques temps déjà quelque chose qui ressemble de près ou de loin à un épisode de la série de l'été? Une série en quatre épisodes d'un été qui n'a pas l'air décidé à jouer les prolongations, ça fait pas très sérieux, surtout quand on a ramené onze kilos de bouquins de ses déambulations parisiennes...

C'est peut-être ça, en fait, le problème: confrontée à un vaste choix, que lire en premier? Je crois que j'en suis à lire quatre livres à la fois (oui! quatre!). Tout en me morigénant un petit peu intérieurement parce que tous ces ouvrages ne sont pas forcément chroniquables ici.

MAIS ça y est, j'ai trouvé un bouquin que j'ai très très envie de partager avec vous, si vous n'avez pas déjà eu le bon goût et l'excellente idée de le découvrir par vous-même: "Le Passeur de lumière", de l'écrivain belge Bernard Tirtiaux. En plus, parler de vitraux un dimanche, c'est fort bien échu, vous ne trouvez pas?

"La lumière est diffuse", dit Rosal de Sainte-Croix au jeune Nivard de Chassepierre. "Elle est fugace, changeante, capricieuse. Elle a toutes les ruses. Jamais tu ne seras satisfait de ton ouvrage, si beau soit-il."

Cette première phrase du résumé en quatrième de couverture donne une idée assez précise déjà de ce que recèle le bouquin. L'histoire emmène Nivard de Chassepierre, au 12e siècle, de Huy, en bord de Meuse, vers Jérusalem et ses croisades. En chemin, il apprend l'art du verre et le sublime. Histoire de religion, histoire d'amour, histoire d'une passion pour ce métier de verrier.

Ce n'est pas un hasard, car Bernard Tirtiaux, outre son métier d'écrivain et d'homme de théâtre, est maître verrier lui-même. En survolant le livre pour me rafraîchir la mémoire, je me rends compte que le style peut sembler maladroit au début, mais on se laisse vite prendre par cette histoire, par cette quête du verre parfait, de la lumière apprivoisée. Et là, c'est sûr, Bernard Tirtiaux vous colorera les yeux et l'imagination.

Car comme le dit sa courte bio au dos du livre, "sa ferveur, l'amour de son art font qu'après avoir achevé Le passeur de Lumière, l'on ne regardera plus jamais un vitrail de la même façon..."

Moi, en tout cas, j'ai ajouté "apprendre l'art du verre" à ma "to do list avant de mourir" (à côté du suédois).




(Et si, après avoir lu -et aimé- "Le Passeur de Lumière", vous voulez poursuivre la découverte du sieur, foncez sur "Les sept couleurs du vent" et Aubertin d'Avalon)

2 commentaires:

  1. Un immense amour de jeunesse! Ce livre, je l'ai lu il y a une dizaine d'années et j'en ressens encore aujourd'hui l'émerveillement que me procura sa lecture, du premier au dernier mot clôturant le récit. Bernard Tirtiaux est présent chaque année à la Foire du Livre si tu veux le rencontrer. Par contre "Les sept couleurs du vent" m'a nettement moins touchée.

    Et voilà, on a (encore) un point commun dans notre "to do list" ;-D
    maitea6

    RépondreSupprimer
  2. Tout pareil, pour moi, Le Passeur de Lumière reste 10 crans au-dessus des Sept Couleurs du vent... Sans doute à cause de cette passion pour le verre qu'il rend si bien!

    J'y réfléchirai pour la Foire du Livre, mais, même si ça doit faire plaisir, j'imagine que d'entendre "votre livre m'a donné envie de me mettre au vitrail" doit commencer à le lasser un peu, non? ;-)

    (suis déjà allée à sa Ferme de Martinrou pour un mariage :-) )

    RépondreSupprimer